ETAT D’URGENCE/Km 36 : des gendarmes en flagrant délit de pillage du Bar-motel Lola

Dans le ravin de kounthia plaque, ‘’Le bar-motel Lola’’, situé non loin du Km 36, a enregistré ce mercredi 16 septembre 2020, une opération de gendarmes cagoulés. Problème : les agents venus à bord d’un pick-up, se sont contentés de piller et racketter.

« Depuis le début du confinement, mon bar est toujours fermé », explique M Sagno tenancier du Bar. « Avant, ce coin était rempli du matin jusqu’à tard la nuit, mais il est fermé depuis que les autorités ont interdit les attroupements », témoigne Mme Camara, dont le domicile est contigu à ce lieu loisir.

Toutefois, admet le gérant, Blaise Doré, depuis l’allègement de l’état d’urgence sanitaire, le Bar reçoit sporadiquement quelques clients. « Mais, jamais plus de 5 personnes ne se sont encore retrouvées ici ensemble. Et, on s’arrange toujours à ce qu’il y ait plusieurs mètres entre les tables », renchéri son patron, M Sagno. Qui justifie ce service minimum dans son Bar par les difficultés auxquelles il fait face : « ces derniers mois ont été pénibles pour moi. Je n’arrivais même plus à nourrir ma famille. Donc, avec l’ouverture des lieux cultes, je me suis permis de recevoir quelques clients pour au moins survivre ».

Dans la soirée de ce mercredi un pick-up rempli de gendarmes a fait une descente au ‘’Bar-motel Lola’’. « Il était 19h 15, quand ils ont défoncé le portail », raconte le gérant. Selon lui, 3 des 5 consommateurs ont réussi à escalader la clôture. Les autres -tous deux jeunes cadre de l’Etat-  ont été arrêtés et dépouillés de leurs biens avant d’être relâchés. Ensuite, des agents sont passés derrière le comptoir. « Ils ont pris la recette du jour, se sont servis à volonté dans le stock de bières, en ont mis dans leurs poches et m’ont sommé de payer 5 millions », déplore le tenancier. M Sagno ajoute : « je suis allé à la maison pour prendre les 500 milles GNF que j’ai économisés depuis l’allégement du confinement pour les leur  remettre. »

Et, sans aucune autre forme de procès, les agents ont quitté les      en trombe, arpenté la colline caillouteuse qui mène au goudron. « Bien qu’ils soient venus dans un pick-up de la brigade anti-criminalité (BAC), ils étaient tous cagoulés. Et, malheureusement, nous n’avons pas pu voir le numéro du véhicule », déclare M Sagno.

Qui sont ces gendarmes ? Avaient-il un ordre de mission ou opéraient-il dans la clandestinité ?  Relève-t-ils de Coyah ou de Matoto?  Voilà des questions que se posent des observateurs.

 

Ali Mohamed Nasterlin

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