[dropcap]L[/dropcap]a Sierra Leone a déclaré jeudi 31 juillet l’état d’urgence sanitaire face à l’épidémie de virus Ebola, la plus grave jamais recensée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le bilan de l’épidémie est actuellement d’au moins 672 morts en Afrique de l’Ouest depuis le mois de février.
FERMETURE DES ÉCOLES
Au Libera voisin, le gouvernement a décrété mercredi soir la fermeture des écoles et envisage, lui aussi, de placer en quarantaine les communautés les plus touchées par l’épidémie. Les fonctionnaires libériens dont l’activité n’est pas essentielle ont également été placés en congé pour trente jours dans le cadre de ce plan national contre la maladie.
Dans ces deux pays, la situation empire de jour en jour. Le directeur des opérations de l’ONG Médecins sans frontières, Bart Janssens, a appelé à une plus grande réactivité de la part des autorités.
LE PERSONNEL MÉDICAL TOUCHÉ
Cette maladie souvent mortelle est classée parmi les plus virulentes. Elle se caractérise notamment par de la fièvre et une faiblesse intense, suivies de vomissements, de diarrhées et, dans certains cas, d’hémorragies. Le virus se transmet par contact direct avec le sang, les liquides organiques ou des tissus de personnes ou d’animaux infectés.
Plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers sont d’ailleurs morts de la maladie alors qu’ils soignaient des personnes atteintes. Ce fut notamment le cas de Sheik Umar Khan, le médecin chargé de diriger la lutte contre l’épidémie de fièvre en Sierra Leone, mort du virus mardi.
D’après les derniers chiffres publiés par l’OMS, 1 201 cas confirmés ont été répertoriés depuis le début de l’épidémie. La Guinée, avec 319 morts, est à ce jour le pays le plus touché. Le virus a tué 224 malades en Sierra Leone et 129 au Liberia.
Conakryinfos avec Reuters