Entreprenariat: Souâda Diallo, une icône dans la culture végétale en Guinée

La culture végétale est l’ensemble des techniques relatives à la culture des végétaux (plantes, légumes, fruits) et dont sont issus divers produits de consommation. C’est du moins, dans ce secteur devenu très prisé qu’excelle dame Souâda Diallo. Au milieu des paysans depuis 2017, la vingtaine ambitionne aussi de garantir de sa manière une autosuffisance alimentaire. Nous l’avons rencontré pour vous et voici ce qu’elle nous raconte.

www.conakryinfos.com: pourquoi se lancer dans l’agriculture ?

Souâda Diallo : étant une passionnée d’agriculture depuis mon plus jeune âge. C’est à la suite d’un voyage d’affaires à l’intérieur du pays (Kindia) que j’ai à mon tour, décidé de m’investir dans un projet d’avenir qui aiderait à développer d’avantage, la croissance économique de mon pays.

Pourquoi le choix de ce secteur d’activité et depuis quelle année ?

J’ai choisi le secteur agricole car, garantir une sécurité alimentaire, c’est garantir un avenir pour les générations futures, une vie saine et active commence par une parfaite alimentation. Je suis dans la culture végétale depuis juin 2017 et dans l’élevage des animaux depuis Septembre 2018, c’est sur mon terrain de 1027 m2 et 20 000 000 GNF provenant de mon épargne personnelle que j’ai investi dans ce beau projet. Avec mes bénéfices annuels de l’agriculture, j’épargne 30% et investi 20% du chiffre d’affaires, jusqu’à maintenant je n’ai pas eu recours au prêt bancaire ou à des investisseurs.

Par quoi réellement vous avez commencé ce travail ?

J’ai débuté avec la culture d’arachides car elle constitue à elle seule, 50% de corps gras, 28% de protéines et est riche en fibres, minéraux et vitamine B1, l’arachide améliore la santé du cœur et le taux de cholestérol, c’était donc la légumineuse parfaite à cultiver.

Depuis le début, ce travail vous a-t-il été facile ?

J’étais aussi persuadé que ma récolte serait bonne, mais sachez que ma récolte a été si mauvaise que je m’en étais servi pour faire du compost organique. L’année suivante, la récolte fut bonne environs 300 kilogrammes avaient été récoltés, cela peut paraître peu pour certains mais, j’étais fière du résultat et je le faisais savoir à qui voulait bien l’entendre.

De l’arachide, quelles autres cultures qui vous réussissent aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous cultivons principalement le fourrage, la tomate, pomme de terre, oignons, gingembre, feuilles d’hibiscus, ainsi que l’arachide et le palmier à huile. Ayant appris des erreurs précédentes, nous arrivons désormais à cultiver des tonnes de fruits et légumes de qualité sans pesticides et OGM.

Quand en est-on de l’autre secteur que vous pratiquez aussi, l’élevage ?

Pour ce qui s’agit de l’élevage bovin, nous continuons la reproduction et l’engraissage, lorsque nous aurons atteint 100 têtes de bétails, nous commencerons la vente à un prix accessible à tous car, manger de la viande est une nécessité, elle aide au maintien et à la fabrication des muscles et des tissus du corps humain et ne devrait jamais être accessible qu’à une certaine classe sociale mais à toute la population.

Madame, au sommet de tous ces efforts, quels prix avez-vous obtenus ?

Pour le moment, nous n’avons pas reçu de récompense comme on pourrait le dire à proprement parler, mais de savoir que nos fruits et légumes sont appréciés de la population, je crois que c’est une récompenses quand même à ne pas minimiser est en soit une belle récompense.

Votre mot de la fin ?

J’aimerais pour finir dire qu’il est important d’investir dans l’agriculture, afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire tant estimé aujourd’hui par notre pays. C’est un combat auquel je tiens beaucoup à l’image d’ailleurs de beaucoup guinéens. Ça devrait être le combat de tous, c’est en ce sens que nous avons décidé de commencer à partager des conseils pour bien cultiver des fruits et légumes sur notre page facebook.

www.conakryinfos.com vous dit merci Souâda Diallo.

Souâda Diallo : c’est moi qui remercie de m’avoir donné cette opportunité de m’exprimer sur ce que je fais au quotidien à travers votre organe de presse.

Entretien réalisé par : Daouda Taban SYLLA 224) 626 103 972