Ebola: un Guinéen suspect en Guinée-Bissau après la réouverture des frontières

[dropcap]U[/dropcap]n Guinéen entré en Guinée-Bissau au lendemain de la réouverture de la frontière et présentant de la fièvre, considéré comme un cas suspect d’Ebola, a été placé en quarantaine, de même que huit personnes l’ayant approché, a-t-on appris vendredi de source médicale.

 Il avait une température supérieure à 39°C. C’est pour cette raison que nous l’avons isolé en attendant une analyse plus poussée de son cas » a déclaré à la presse Gilda Helena De Almeida Vieira, infirmière-chef du poste de santé de Buruntuma.

 Ce ressortissant est entré mercredi par le poste de Fulamori, à la frontière entre les deux pays, officiellement rouverte mardi après quasiment quatre mois de fermeture, a-t-on précisé.

Profitant d’un moment d’inattention des surveillants assurant son isolement, il a échappé à leur vigilance avant d’être rattrapé plusieurs kilomètres plus loin, à bord d’un véhicule de transport à destination de Gabù, le chef-lieu de la région, selon la même source.

Les huit autres passagers à bord du même véhicule et le voyageur guinéen ont tous été mis en quarantaine, a précisé Mme De Almeida Vieira, déplorant l’insuffisance des moyens de contrôle et surtout de personnel qualifié pour faire face à l’afflux de personnes traversant chaque jour la frontière.

Bissau avait annoncé le 4 décembre la réouverture mardi de ses frontières avec la Guinée qui étaient fermées depuis le 12 août en raison de l’épidémie d’Ebola sévissant dans ce pays.

Officiellement, un dispositif de contrôle avait été installé et des salles d’isolement aménagées aux postes frontaliers.

En novembre, une équipe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait achevé sa mission d’évaluation en Guinée-Bissau en concluant que « le système de santé peu performant du pays ne permet pas de faire face à une épidémie d’Ebola », faute de laboratoire et de personnel qualifié.

Elle avait déploré la fermeture des frontières avec la Guinée « car les gens contournent les postes de contrôle ».

AFP