[dropcap]L[/dropcap]es rassemblements publics pour les fêtes de fin d’année sont interdites à Conakry en raison de l’épidémie d’Ebola, a annoncé mardi le gouverneur de la capitale de la Guinée, un des trois pays les plus touchés.
A Conakry « cette année, nous fêterons la fin de l’année dans le respect de l’urgence sanitaire » que représente Ebola, « dans ce cadre (…) les plages sont et demeurent fermées. Les manifestations à haute intensité de rue, au palais du peuple et aux lieux publics sont pour le moment suspendues », a affirmé le gouverneur Soriba Sorel Camara dans un communiqué.
En outre, les pétards et feux d’artifice sont interdits, a-t-il précisé.
Le gouverneur de Conakry a par ailleurs invité les résidents de la capitale à éviter autant que possible « tout regroupement au niveau des marchés, gares routières, débarcadères, hôpitaux et à l’aéroport ».
« Les populations doivent éviter toute chose qui pourrait compromettre l’urgence sanitaire en cette période de la fièvre hémorragique à virus Ebola », a-t-il expliqué.
Officiellement, la Guinée, avec quelque 12 millions d’habitants, compte environ 85% de musulmans et 10% de chrétiens, le reste étant des adeptes de croyances traditionnelles. Mais pour les fêtes de fin d’année, le pays est en proie en majorité à des manifestations festives sans distinction de religion, comme ailleurs en Afrique.
La semaine dernière, la Sierra Leone – comptant environ 60% de musulmans et entre 25 et 30% de chrétiens officiellement – a annoncé l’interdiction des festivités publiques de fin d’année en raison d’Ebola.
Ces deux pays sont avec le Liberia les plus affectés par l’épidémie de fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest. A eux trois, ils comptent plus de 99% des près de 6.900 morts dus au virus depuis qu’elle s’est déclarée dans le sud de la Guinée en décembre 2013.
AFP