[dropcap]A[/dropcap]près quelques mois de lutte contre l’épidémie de la fièvre hémorragique à virus d’Ebola, la Guinée n’enregistre plus que deux patients confirmés, hospitalisés dans les différents centres de traitement du pays.
‘’Jusqu’à la date du 17 juillet, la Guinée a enregistré 410 cas dont 310 décès repartis comme suit : 302 cas confirmés dont 203 décès ; 95 cas probables dont 95 décès ; 12 cas suspects dont 12 décès’’, indique-t-on dans un communiqué de presse publié par la commission.
‘’98 malades sont sortis guéris dans les différents centres de traitement’’, précise ledit communiqué.
Plus loin, la commission a précisé que deux patients seulement restent hospitalisés dans les différents centres de traitement du pays, notamment à Conakry (un patient venu de Boffa) et à Gueckedou, dans la région forestière.
‘’Six préfectures antérieurement touchées (Télimélé, Kissidougou, Macenta, Dabola, Dinguiraye et Kouroussa) et Conakry n’ont pas notifié de nouveau cas cette semaine’’, a également rappelé la commission interministérielle.
Les agressions contre les partenaires de santé
Parlant de la récente agression des agents de Médecins sans frontière (MSF) à Gueckedou, le ministre de la Communication Alhousseine Makanera Kake a indiqué que ‘’18 personnes suspectes ont été arrêtées par les forces de sécurité’’.
‘’Ces personnes vont être jugées et condamnées dans les prochains pour servir d’exemples dans l’agression du personnel de santé dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola’’, a-t-il promis.
En outre, la commission s’est félicitée de l’éradication de la fièvre Ebola dans la préfecture de Télémélé où le ministre de la Santé, le colonel Remy Lamah et son homologue de la Communication ont séjourné du 11 au 12 juillet derniers.
‘’ Nous nous réjouissons des résultats positifs enregistrés à Télémélé et félicitons les acteurs à tous les niveaux tout en les exhortant à plus de vigilance’’, a ajouté le ministre de la Santé, le colonel Remy Lamah.
Les coutumes favorisent la résistance de l’épidémie
Selon le Dr. Sackoba Keita, chef de la division de prévention et lutte contre les maladies au ministère de la Santé, la résistance de la maladie est encouragée par le poids des coutumes sur les communautés.
‘’Nos coutumes, particulièrement les cérémonies funèbres, favorisent malheureusement la persistance de la maladie dans certaines zones où sévit la fièvre hémorragique à virus d’Ebola’’, a-t-il révélé.
Quant à Pierre Rollen de la CDC, la quasi-totalité des malades d’Ebola a contracté la maladie en entrant en contact avec une personne développant déjà cette maladie.
‘’Hormis le premier cas enregistré en Guinée, tous ceux qui ont contracté le virus, l’ont attrapé à travers le contact avec un malade’’, a expliqué M. Rollen.
L’épidémie de la fièvre hémorragique à virus d’Ebola à été officiellement signalé le 21 mars 2014 dans le sud-est de la Guinée. Aujourd’hui, elle touche deux autres pays de la sous région, notamment la Sierra Leone et le Liberia.
Boubacar Sidy Baldé
Conakryinfos.com