[dropcap]U[/dropcap]n antiviral japonais, la sérothérapie et un test de diagnostic simple et rapide vont être testés sur des malades très prochainement.
Le temps de la recherche médicale se compte ordinairement en années. Mais face à la progression fulgurante de la fièvre hémorragique en Afrique de l’Ouest, où elle a déjà fait plus de 4 500 morts, les scientifiques ont reçu le feu vert et même les encouragements de l’Organisation mondiale de la santé pour accélérer et réinventer les procédures de validation clinique.
Associer des molécules
L’équipe Inserm du Dr Denis Malvy, spécialiste des maladies tropicales au CHU de Bordeaux, va ainsi évaluer sur des malades l’efficacité du favipiravir. Cet antiviral, déjà commercialisé au Japon dans le traitement de la grippe sévère, a plusieurs atouts: il a fait la preuve de son innocuité, il s’administre par voie orale et il est disponible dès à présent en quantités industrielles. Les chercheurs pensent que la molécule pourrait contribuer à casser l’expansion du virus dans les premiers jours d’apparition des symptômes, mais cela reste à vérifier.
AFP