Ebola: fin de quarantaine pour une vingtaine de Casques bleus au Mali

[dropcap]U[/dropcap]ne vingtaine de soldats de la mission de l’ONU au Mali, maintenus en quarantaine trois semaines dans une clinique de Bamako après la mort d’une infirmière atteinte d’Ebola, ont été autorisés à quitter l’établissement, ont annoncé samedi les Nations unies.

Ces soldats avaient été initialement admis pour être soignés de blessures reçues dans le nord troublé du Mali, où ils étaient stationnés. Le traitement de ces blessures se poursuivra dans leurs pays d’origine, qui n’ont pas été précisés.

Les militaires avaient été maintenus à l’isolement dans la clinique, avec d’autres patients et le personnel, pendant trois semaines après la mort d’une infirmière atteinte d’Ebola. Elle avait été contaminée par un imam venu de Guinée voisine. L’imam a contaminé directement ou indirectement sept personnes, dont cinq sont mortes.

« Ayant tous été placés sous observation, les soldats de la Minusma (la mission de l’ONU au Mali) n?ont pas présenté de symptômes de la maladie, ils viennent donc de quitter l?établissement », a déclaré le porte-parole de la mission, Olivier Salgado, dans un communiqué.

Aucune des autres personnes placées en quarantaine dans la clinique n’a développé de symptômes.

Au total, sept personnes sont mortes d’Ebola dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. La première victime était une fillette de deux ans, également venue de Guinée.

Jeudi, un cas confirmé demeurait en traitement dans un centre spécialisé et 58 personnes ayant pu avoir des contacts avec les porteurs du virus étaient sous surveillance sanitaire, a indiqué le gouvernement dans un communiqué. Le premier malade d’Ebola guéri dans le pays est sorti de l’hôpital le 28 novembre.

L’épidémie actuelle d’Ebola a fait plus de 6. 000 morts sur plus de 17. 000 cas officiellement recensés au total en moins d’un an, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée.

AFP