Alors que les plaidoiries et réquisitions dans le dossier de Amadou Damaro Camara étaient attendues pour le 25 janvier 2024, l’ex-président de l’Assemblée nationale va devoir patienter et même revenir à la barre pour se défendre de nouveau.
Le décret du président de la transition, survenu dans la sphère judiciaire le vendredi 12 janvier dernier, avec les nominations intervenues au niveau de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a provoqué des changements.
Francis Kova Zoumanigui, celui qui était jusque-là chargé de juger le dossier d’Amadou Damaro, a été promu au poste de président de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) en remplacement de Noël Koulémou. Selon la loi, avec ce décret, les dossiers non mis en délibéré vont être repris.
Interrogé par notre rédaction, Me Lancé 3 Doumbouya, l’un des avocats d’Amadou Damaro Camara, dit avoir un sentiment mitigé. Pour cause, le dossier de leur client entrait dans la phase des plaidoiries et les réquisitions n’échappent pas à la règle.
« En tant que professionnel de droit, ce que la loi a prévu s’applique et s’impose à tous. Sauf que ce décret est malvenu pour nous, avocats du président Amadou Damaro Camara, à un moment où les débats avaient beaucoup avancé, où nous étions en train d’amorcer la phase ultime des plaidoiries et des réquisitions », a-t-il expliqué.
Amadou Damaro Camara et ses coaccusés sont poursuivis pour des faits présumés de détournement de deniers publics, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux. Ils sont concernés par le dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale.
Barry MS