Deux responsables de l’UFDG inculpés et détenus après la manifestation du 6 janvier

Deux cadres de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) ont été inculpés et placés en détention à la maison centrale de Conakry à la suite de la manifestation des Forces vives de Guinée organisée le lundi 6 janvier, selon des sources concordantes.

Thierno Mamadou Bah, membre du Bureau Exécutif de l’UFDG, et Mamadou Aliou Diallo, secrétaire administratif de la fédération du parti à Ratoma, figurent parmi les personnes arrêtées.

D’après un responsable du parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, ces arrestations ont eu lieu à la veille de la mobilisation, une manifestation formellement interdite par les autorités guinéennes.

« Leur dossier a été déféré au tribunal de première instance de Dixinn, qui a décidé de les placer sous mandat de dépôt le mardi 7 janvier », a déclaré une source proche du parti.

Les deux cadres sont accusés de « participation à une manifestation interdite », une charge fréquemment portée contre des membres de l’opposition.

La manifestation, initiée par les Forces vives de Guinée et rassemblant partis politiques, syndicats et organisations de la société civile, visait à dénoncer ce qu’elles considèrent comme des atteintes aux libertés publiques et des dérives autoritaires du gouvernement.

Malgré l’interdiction émise par les autorités, des échauffourées sporadiques ont été rapportées dans plusieurs quartiers de la banlieue de Conakry, notamment le long de la route Le Prince.

L’UFDG, le parti de Cellou Dalein Diallo, prévoit de publier une déclaration pour condamner ces arrestations, perçues comme une « tentative de museler l’opposition ».

Les proches des deux responsables demandent leur libération immédiate, dénonçant un acte de harcèlement politique visant à décourager toute contestation.

La situation sécuritaire en Guinée demeure préoccupante, tandis que le climat politique reste marqué par des tensions croissantes entre le gouvernement et l’opposition.

Mohamed Sylla