Détournement de 200 milliards : Me Dinah Sampil tente de démonter l’accusation

L’avocat de Zenab Nabaya Dramé, ministre de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle et de l’emploi, Me Dinah Sampil a animé un point de presse, ce mardi 8 décembre 2020. Au menu : le dossier portant sur le présumé détournement de plus 200 milliards reproché à sa cliente. Devant un parterre de journalistes, Me Sampil tente de démonter les accusations… !

 « L’objectif de cette rencontre est que Mme Zenab Dramé puisse, elle aussi, donner sa version des faits après tout le battage médiatique dont elle fait l’objet », indique Me Sampil. Depuis une vingtaine de jours, rappelle-t-il, sa cliente est indexée comme la personne qui a pu puiser dans les caisses de l’Etat, plus de 200 milliards GNF : « ces journalistes font des affirmations en parlant de plus de 200 milliards et quelques de francs guinéens puisés dans les caisses de l’Etat. »

  La première remarque de l’avocat est que le montant n’est pas précisé. Pour Me Dinah Sampil quelqu’un qui a fait un constat ne peut pas se tromper sur la description de ce qu’il a constaté. « Plus de 200 milliards, ça serait combien finalement ? », s’interroge-t-il. Avant de préciser : « nous avons finalement trouvé que ce qui a été livré ne constitue que de simples affirmations, aucune preuve ne les accompagne. »  Or, poursuit-il, en matière de finance, forcément, l’acte par lequel ce procédé a été accompli devrait accompagner les révélations. Plus loin il déclare : « on dit que le président est en colère. Ça également, il n’y a aucune preuve, aucune manifestation de cette soi-disant colère de la part du chef de l’Etat » A son avis, un chef de l’Etat conscient que ce qu’on dit serait vrai, ne peut pas rester tout ce temps sans réagir.

Dans la foulée, il apostrophe : « le gouvernement qui en serait la victime si le fait était établi, a déjà démenti l’information en disant qu’aucun de ses francs n’aurait été détourné. Mais les auteurs de ces révélations affirment que c’est par solidarité gouvernementale qu’on veut passer sous silence, un acte aussi répréhensible que le détournement de 200 milliards de francs ».

Selon lui, Zenab Dramé estime qu’il ne faut pas laisser trop durer cet état de fait qui porte ombrage à son image, à sa dignité, à sa moralité, à sa personne même et ensuite, à sa fonction en tant que cheffe d’un département ministériel d’un gouvernement : « pourquoi ? Parce que les esprits auraient vite fait de se refermer sur cette information si un deuxième son de cloche ne venait pas pour battre en brèche, des informations qu’on ne tient de nulle part. » Pour conclure, Me Sampil précise : « l’objectif de cette rencontre, ce n’est pas pour juger de quoi que ce soit. Mais c’est pour que l’opinion sache que madame la ministre ne se reproche de rien de tout et que son silence n’était qu’humain. »

Kadiatou N’Diaye

 

 

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