Le collectif des avocats de l’UDFG et de l’ANAD a animé, ce jeudi 19 novembre 2020, une conférence de presse. Objectif dénoncer l’arrestation de leurs clients sans le respect de la procédure. Ousmane Gaoual Diallo, Étienne Soropogui, Chérif bah et Cellou Baldé, nous vous le disions dans des publications précédentes, sont dans la main de la justice pour des infractions liées au violences post-électorales.
« La police judiciaire avant de présenter les mis en cause au magistrat instructeur, les a photographiés individuellement en les obligeant à tenir une ardoise sur laquelle on pouvait lire le nom de l’intéressé et la mention ‘’complot’’ », explique Me Modibo Camara, avocat du collectif. Selon lui, en plus de la violation manifeste de leur droit à la présomption d’innocence, cet acte rappelle un passé sombre destiné à humilier et à saper le moral des intéressés : « il traduit aussi la haine et le zèle de certains enquêteurs à leur endroit.
Pour maître Antoine pépé Lamah, un autre avocat du collectif, les étapes ont été brûlées pour procéder à des arrestations violentes et musclées. Et son collègue Me Mohamed Traoré ajoute que plus de 350 personnes sont arrêtées : « leurs dossiers sont en cours d’études. Ceux qui relèvent de Coyah ou de Dubreka seront jugés dans leurs juridictions ».
Le collectif des avocats estime que la procédure ne repose sur aucun élément tangible et vise à détourner l’attention de l’opinion nationale et internationale sur de graves crimes commis sur des citoyens après le scrutin du 18 octobre 2020 et d’affaiblir l’opposition politique en intimidant ses leaders et en entravant leurs activités sur le terrain.
Amadou Lama Diallo
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