[dropcap]S[/dropcap]uite à la baisse du prix du baril de pétrole sur le marché mondial, le gouvernement guinéen a procédé samedi à une légère diminution du prix du litre de carburant à la pompe qui passe désormais de 10.000 GNF à 9000 GNF.
Cette légère baisse qui défraie la chronique tant chez les syndicalistes que les citoyens, fait couler beaucoup d’encre et de salives dans les différents quartiers, marchés et dans les moyens de transport en commun de la capitale, a constaté Conakryinfos.
Depuis quelques jours déjà, le sujet de la baisse du prix du carburant est le plus débattu dans les différents quartiers de la capitale. Dans les transports en commun, transporteurs et passagers estiment »trop légère » la diminution du prix du litre au regard de celui du baril du pétrole qui passe sous la barre de 50 dollars.
Pour M. Konaté, chauffeur de taxi sur l’axe Matoto-Km 36, cette baisse du prix du prix du carburant ne répond pas aux attentes des populations.
»On s’attendait à une diminution d’au moins 3.000GNF au lieu de 1000GNF. Car, depuis le mois de novembre, le baril a chuté sur le cmarché mondial. Et du coup, tous les pays voisins ont baissé le prix de façon raisonnable. Mais en Guinée, puisque nos dirigeants n’ont pas pitié de la population, ils on fait semblant de diminuer », explique M. Konaté avec un ton furieux.
Même son de cloche chez Mariam Camara, passagère : ‘’cette baisse n’a aucun impact, c’est comme si il n’y a pas eu de baisse.
Personnellement, je m’attendais à ce que le prix soit fixé à moins de 7.000 GNF. A ce que le transport revienne à 1000 GNF au lieu de 1500 GNF (…). Si cela arrivait, les choses iraient un peu mieux. Mais hélas! ».
Si les uns s’attendait seulement à une baisse du prix du transport suite à la diminution du prix du pétrole, d’autres pensaient déjà à un grand changement. A savoir l’accès à moindre coût des denrées alimentaires qui restent la première préoccupation du Guinéen.
Aminata Sow, ménagère : »En diminuant le carburant de façon sérieuse, on pourrait au moins trouver les denrées de première nécessité à des coûts raisonnables qui ne soient pas comme ceux qu’on connait actuellement. Le poisson et la viande seront peut-être moins chers, car un guinéen sur cinq mange de la viande trois fois par mois.
Face à cette situation qui inquiète les citoyens, nombreux sont ceux qui attendent la réaction du gouvernement après l’annonce par le syndicat des transporteurs d’une prochaine réduction du prix du carburant à la pompe.
Selon le président de l’Union nationale des transporteurs routiers de Guinée (UNTRG), El hadj Souleymane Cissé, ‘’une nouvelle réduction du prix des produits pétroliers est prévue le 28 février prochain, conformément à l’accord conclu entre le gouvernement et les centrales syndicales du pays’’.
Toutefois, nombreux sont des observateurs qui expriment leur ‘’déception’’ par rapport à la légère diminution du prix des produits pétroliers par le gouvernement, car ils estiment que la baisse du prix du carburant aurait pu apporter des solutions à beaucoup de problèmes que traversent de nos jours le citoyen guinéen.
Nènè Amy DIALLO
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