Le Président du Conseil National de la Transition (CNT), à l’occasion d’une plénière ce lundi 8 juillet, a interpellé le ministre en charge de l’Energie et de l’hydraulique sur la problématique du délestage électrique dans le pays.
Pour Dr Dansa Kourouma, il est inacceptable que la Guinée continue de faire face à un problème d’électricité malgré les milliards investis dans ce domaine.
Le président du CNT, dans la quête des solutions adéquates, est même allé jusqu’à prendre en exemple le Cap-Vert, petit pays de l’Afrique de l’Ouest.
« J’ai visité au Cap-Vert un centre spécialisé en Afrique en matière de fabrication et de maintenance de tous les équipements liés à l’énergie solaire. Au Cap-Vert, petit Cap-Vert-là à côté, ils ont un centre d’excellence où sont formés tous les techniciens, ils fabriquent même des équipements. Nous, malgré le potentiel qu’on a, on n’a même pas encore une centrale solaire digne de nom », a déploré le président du CNT.
Dr Dansa Kourouma pense, que la non prise en considération des réclamations des populations impactées par la considération des barrages a quelque chose à voir dans cette problématique.
« Tout le temps, on parle d’énergie hydroélectrique avec des populations impactées, qui ne sont pas du tout consolées, qui s’en plaignent à longueur de journée, qui maudissent même les barrages. Au lieu d’être un eldorado, l’énergie hydroélectrique continue à être un problème. Parce que ça menace le secteur agricole et ça impacte la cohésion nationale. Je crois que quand on investit des millions de dollars dans l’hydroélectrique, il faut au moins dépenser les 10 % de ça dans l’énergie solaire », a fait remarqué le président du CNT.
Par ailleurs, il a aussi déploré le manque d’entretien de certaines installations solaires installées dans les Préfectures.
« La notion est très simple, les lampadaires solaires qui ont été installés dans toutes les communes rurales, presque dans toutes les préfectures de la Guinée, aujourd’hui ces lampadaires-là sont dans l’obscurité. Ils ne parviennent même pas à s’éclairer eux-mêmes, à plus forte raison, éclairer la localité. Et pourtant, des millions de dollars ont été dépensés pour faire ces lampadaires solaires. Il y a des lampadaires solaires sur la route nationale Coyah -Forécariah, quand vous regardez la lumière, même si on retourne aux lampes à pétrole, parce que l’éclairage ne donne rien. Parce que les études sont mal faites et les projets ne sont pas bien aussi exécutés », a dénoncé Dr Dansa Kourouma ce lundi devant le ministre de l’Énergie.
Barry Bantignel