La Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale (CGCPI) a organisé mercredi une conférence de presse pour annoncer la publication d’un document essentiel intitulé « Guide pour l’accès à la justice en cas de violation des droits de l’homme en Guinée ».
Lors de cette communication, Me Hamidou Barry, le président de la Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale, a rappelé l’histoire de la création de cette coalition, dont la principale mission est la défense des droits de l’homme.
« Cette coalition, jeune et dynamique, a vu le jour en 2017 sous l’égide du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme. Elle a réuni d’importantes organisations de défense des droits de l’homme et des associations de victimes depuis la première république. La Coalition guinéenne mène deux activités cruciales : l’accompagnement juridique et l’accompagnement judiciaire », a-t-il souligné.
Le guide comprend principalement des informations permettant aux justiciables de comprendre les recours disponibles en cas de préjudice subi.
« En juillet dernier, nous avons envoyé un avocat à Labé, où il a plaidé dans 15 affaires criminelles pour des personnes qui n’avaient pas les moyens de se payer un avocat. C’est ce que nous appelons l’accompagnement judiciaire. Cependant, la composante la plus importante reste l’assistance juridique, qui consiste à expliquer aux citoyens ordinaires leurs droits fondamentaux, les instruments juridiques nationaux et internationaux, ainsi que la procédure pour accéder à la justice. Comme le regretté Dr. Thierno Madjou Sow, éminent défenseur des droits de l’homme en Guinée, le disait : ‘Nous aurons atteint nos objectifs lorsque la majorité des citoyens saura comment saisir la justice eux-mêmes’. Aujourd’hui, nous sommes ici pour vous remettre ce Guide de manière solennelle. », a ajouté Me Barry.
Le président de la CGCPI a également souligné que les deux volets du guide, l’accompagnement juridique et l’assistance judiciaire, sont complémentaires.
« L’ignorance est l’un des principaux obstacles dans le domaine des droits de l’homme, tant du côté des auteurs que des victimes. L’idée de fournir des informations aux justiciables est donc plus que bienvenue. C’est pourquoi le Guide est divisé en deux parties, couvrant à la fois les droits garantis et les garanties de droit. Les droits garantis englobent les instruments de protection des droits de l’homme, qu’ils soient universels, régionaux ou nationaux. Cela inclut également les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que les droits de solidarité. C’est la première partie. La seconde, tout aussi cruciale, traite de la garantie des droits, couvrant l’ensemble du processus, de la déclaration initiale à l’exécution de la décision, en passant par toutes les étapes intermédiaires telles que l’enquête, le jugement et les voies de recours », a expliqué Me Barry.
Pour sa part, le bâtonnier par intérim, Me Gabriel, a apporté des précisions sur l’importance de ce guide qui devrait permettre à chaque citoyen de savoir quoi faire en cas de violation de ses droits.
« Ce n’est pas un guide académique. C’est un guide de vulgarisation rédigé dans un langage précis et simple, accessible à tous. C’est la porte d’entrée », a-t-il précisé.
La Coalition guinéenne pour la Cour pénale internationale a remis ce manuel aux groupes les plus touchés par les violations des droits de l’homme en Guinée, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées. Tous les acteurs sociaux et politiques ont également été encouragés à participer activement à la diffusion de ce Guide essentiel.
Ibrahima Sory Soumah