La chambre des appels de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a rendue ce jeudi 16 mai son verdict dans l’affaire ministère public et l’agent judiciaire de l’État contre Souleymane Traoré, et dans la décision, le juge a confirmé le verdict rendu en première instance le 31 juillet 2023 par la chambre du jugement.
Ce procès en appel avait été engagé par Me Pépé Antoine Lamah, avocat de l’Etat qui s’est senti lésé par la décision rendue par l’ancien président de la chambre de jugement de la CRIEF.
Cette condamnation renvoyait « Souleymane Traoré des fins de la poursuite pour des faits de détournement de deniers et de surfacturation non établis » mais l’avait « déclaré coupable des faits de corruption d’agents publics, blanchiment de capitaux et d’enrichissement ».
Pour la répression, il avait été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont 11 mois assortis de sursis, et au paiement de 1 milliard de francs guinéens d’amende. Un montant qui sera prélevé sur celui de 2 milliards de francs guinéens consignés à la Banque centrale de la République de Guinée à titre de cautionnement.
L’avocat de l’Etat dans sa plaidoirie avait demandé à ce que Souleymane Traoré soit condamné au paiement de 10 milliards de francs guinéens à titre de dommages et intérêts au préjudice de l’Etat guinéen, mais également d’ordonner la confiscation totale des montants de ses différents comptes bancaires.
Barry Bantignel