Ouverture ce lundi 5 février 2024, des débats dans l’affaire des 15 milliards de francs guinéens opposant le parquet spécial à l’ex-président de l’Assemblée nationale, Amadou Damaro Camara et Cie.
Devant la nouvelle composition de la chambre du jugement de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) présidée par le juge Yacouba Conté, l’ex chef du parlement guinéen a rejeté les charges portées à son encontre.
À la barre, l’ancien dignitaire du régime d’Alpha Condé, a donné des détails supplémentaires sur les circonstances de son arrestation. Il a aussi décrit en détails comment il a utilisé le montant des 15 milliards Gnf, objet du contentieux qui l’a conduit en prison.
« Dans les 15 milliards, 3 milliards ont été utilisés pour les travaux du site devant abriter le siège de l’Assemblée nationale pour la réalisation de la clôture et autres travaux. 6 milliards ont été payés aux députés et 6 milliards sont à la BCRG. J’ai payé 750 millions à EDG. Et EDG a tiré une ligne jusqu’au site. J’ai payé à monsieur Kim 1 milliard 800 millions de francs guinéens pour la viabilisation et la clôture. 350 millions de francs guinéens étaient destinés à la SEG. Et, c’est maintenant que la SEG vient de réaliser les travaux avec le CNT. Il y a tous les détails de ces travaux-là versés au dossier », a-t-il expliqué.
Amadou Damaro Camara est poursuivi pour des faits présumés de « détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment des capitaux, corruption dans le secteur public et privé, prise illégale d’intérêts et complicité ». Il a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry depuis avril 2022.
Adama Bah