L’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, accusé de détournement de fonds, blanchiment d’argent, enrichissement illicite, corruption et complicité, a été interrogé mardi depuis son lit d’hôpital à la clinique Pasteur de Kaloum par le juge Francis Kova Zoumanigui de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). L’audience s’est déroulée à huis clos.
En présence de ses avocats, parmi lesquels Me Dinah Sampil, Kassory Fofana a répondu aux questions de la CRIEF en utilisant des gestes et une voix inaudible.
À la sortie de l’audition de son client, Me Dinah Sampil a exprimé sa préoccupation quant aux conditions dans lesquelles l’ancien Premier ministre a été entendu par le juge de la CRIEF.
« Nous avons assisté à l’exposé du médecin traitant sur l’état de santé de notre client. Des questions ont été posées au malade et au médecin traitant. Ce qu’il faut retenir, c’est que Kassory Fofana se trouve dans la salle de réanimation en raison de la dégradation de son état de santé. En lisant le moniteur, nous avons constaté que son rythme cardiaque se situe entre 89 et 95 battements par minute. Ce qui est déjà assez grave, car la limite normale est de 60 à 75. Donc, de 80 à 95, nous sommes au bord de la catastrophe. À travers les réponses qu’il donnait de manière gestuelle et verbale, eux-mêmes ont compris que son état est critique. », a déclaré Me Sampil.
Selon l’avocat, Kassory Fofana a finalement demandé à ce qu’il lui soit accordé la possibilité de se faire soigner dans un centre spécialisé, comme l’ont recommandé les médecins traitants.
« Malgré cela, il n’a pu répondre aux questions du juge qu’en utilisant des gestes et une voix inaudible que le médecin a dû répéter à l’attention de la Cour et des parties. À ce jour, il est sous perfusion et sous surveillance cardiaque afin de déterminer s’il faut l’assister pour éviter une catastrophe. », a indiqué Me Sampil.
En raison de l’état de santé critique de l’ancien Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, l’audience a été reportée au 17 juillet prochain pour la poursuite des débats devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Kadiatou N’Diaye