Sous contrôle judiciaire depuis avril 2022, Mamadi Camara, dernier ministre de l’Économie et des Finances d’Alpha Condé, a comparu hier lundi 15 juillet 2024 devant la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF).
Comme la plupart des dignitaires du régime déchu, Mamadi Camara est poursuivi devant cette juridiction pour des faits présumés de détournement de deniers publics, de corruption, de blanchiment de capitaux et d’enrichissement illicite portant sur plusieurs montants, dont (80 milliards 349 millions 913 mille 302 francs guinéens).
Au cours de cette séance, la partie civile dans cette procédure, représentée par l’agent judiciaire de l’État, a brillé par son absence. La Cour a été contrainte de renvoyer le dossier au 7 octobre prochain.
L’un des avocats de la défense dans cette affaire, Me Lanciné Sylla, a demandé à la Cour de constater l’absence de la partie civile, de retenir l’affaire et enfin de donner suite aux débats. L’avocat dit être épuisé par l’absence répétée de la partie civile, qu’il considère d’ailleurs comme ayant « abandonné » cette procédure.
Un des avocats, présent dans la salle, à l’occurrence. Me Pépé Antoine Lama a porté à la connaissance du tribunal qu’il avait été contacté par l’avocat de la partie civile en déplacement, lui demandant de demander à la Cour, en son nom, un renvoi, ne serait-ce qu’ultime, afin de pouvoir participer aux débats.
La Cour a accepté les requêtes de renvoi et fixe la prochaine audience au 7 octobre 2024 pour la comparution de la partie civile et la suite des débats.
Barry Bantignel