La Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) a prononcé ce lundi des peines allant de la relaxe à cinq ans de prison ferme dans le procès impliquant Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, et plusieurs coaccusés.
Amadou Damaro Camara a été condamné à 4 ans de prison et à une amende de 10 millions de francs guinéens (GNF) pour détournement de deniers publics et corruption. Il a toutefois été acquitté des charges d’enrichissement illicite, de blanchiment de capitaux et de prise illégale d’intérêt.
Pour sa part, Michel Kamano, ancien premier questeur de la neuvième législature, a écopé de 5 ans d’emprisonnement assortis d’un mandat d’arrêt et d’une amende de 4 milliards GNF. Il a été reconnu coupable de détournement, de corruption, d’enrichissement illicite et de blanchiment de capitaux.
Quant à Jun Sun Cheng, dit Kim, opérateur économique impliqué dans un contrat de viabilisation pour le futur siège de l’Assemblée nationale, a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 10 millions GNF pour corruption. Il a été relaxé des accusations de complicité.
Zeinab Camara, deuxième questeure de la neuvième législature, a été entièrement acquittée, la Cour ayant jugé que les charges retenues contre elle n’étaient pas constituées.
Sur le volet civil, Damaro, Kamano et Kim ont été condamnés solidairement à verser 5 milliards GNF à l’État guinéen en réparation des préjudices subis.
Ce jugement illustre la détermination de la CRIEF à renforcer la lutte contre la corruption et le détournement de fonds publics en Guinée.
Mohamed Sylla