Le parquet guinéen a requis mercredi des peines d’emprisonnement contre Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, et Michel Kamano, ex-premier questeur, lors de leur procès devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Le ministère public a demandé 4 ans de prison et une amende de 5 milliards de francs guinéens pour Amadou Damaro Camara, accusé de ‘’détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption’’.
Michel Kamano, qui ne s’est pas présenté à l’audience pour des raisons de santé, encourt 5 ans de prison et une amende équivalente. Le procureur a également demandé un mandat d’arrêt contre lui.
En revanche, la relaxe a été requise pour Zeinab Camara, ancienne deuxième questeure de l’Assemblée, et Sun Cheng Kim, un entrepreneur chinois, jugés non coupables des accusations portées contre eux, conformément à l’article 544 du code de procédure pénale.
Ces réquisitions sont intervenues après les plaidoiries de l’avocat de la partie civile, qui a réclamé des dédommagements de 12,8 milliards de francs guinéens à titre principal et 20 milliards en dommages-intérêts, à l’exception de Zeinab Camara.
Le verdict attendu pourrait avoir des répercussions majeures dans la lutte contre la corruption en Guinée, un enjeu crucial pour la transparence et la gouvernance dans le pays.
Mohamed Sylla