Corona virus /Conakry : le respect des mesures barrières aux oubliettes

Au fur et à mesure que l’Etat allège les contraintes liées à la lutte contre la covid-19, le respect des mesures barrières faibli considérablement. Sur le terrain, selon les constats, peu de personnes portent des bavettes où se lavent les mains dans des endroits publics. Pourtant, Selon les statistiques de ce mercredi 09 décembre 2020, sur 1440 testés, 42 nouveaux cas ont été confirmés positifs.

A la mosquée Fadigaya de Nongo, comme dans plusieurs lieux de culte ou de rencontre, les gestes barrières ne sont plus respecté. Un seau est installé à l’entrée du lieu saint pour le lavage des mains, mais aucun des musulmans venus prier ne prend la peine s’en servir. Tout le monde rentre aussitôt venu. A l’intérieur de la mosquée, en plus du nom respect de la distanciation sociale, personne ne porte un masque.

Au sortir de la prière, Moustapha kaba dit ne plus croire à l’existence de cette maladie en Guinée. Pour lui, les autorités utilisent cette maladie pour calmer les tensions politiques : « cette maladie a arrêté d’exister depuis le jour que le président s’est rendu sur le terrain pour les campagnes électorales, mais pour calmer les ardeurs politiques, il faut qu’ils nous fassent croire qu’elle existe toujours ». En ce qui lui concerne, il affirme que le pot de masque est révolu.

Dans d’autres endroits publics, comme les marchés, écoles ou lieux de loisir, le constat reste le même.: Les porteurs de bavettes se comptent au bout du doigt.

En revanche, Mohamed Camara, rencontré au carrefour Cosa porte toujours son masque. A son avis, le port de bavette doit être une responsabilité civique. Mieux, il pense que le masque à plusieurs autres utilités : « les enfants jouent dans presque toutes les rues de Conakry, chose qui amène la poussière partout. Dans d’autres endroits également, il y a trop de fumée et d’ordures brûlés, Il y a des endroits qui  ça puent  permanemment ».

Au constat du relâchement des mesures barrières, un agent de la police rentré à Nongo parle de manque de responsabilité de la part des citoyens : « ils ne devaient pas attendre qu’on les oblige à respecter ces règles. » Selon lui, avec les multiples violences qui surviennent du jour au lendemain dans la capitale la police a une d’autres missions prioritaire : « on n’a plus la possibilité ou même le temps de verbaliser les citoyens. Nous suivons les missions qui nous ont été confiées, celles de ramener l’ordre. »

Ali Mohamed Nasterlin

 

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