La capitale guinéenne, Conakry, a été le théâtre d’un incendie dévastateur ce mercredi, qui a ravagé la maison de l’artiste et chanteuse Fatime la Limousine. Le sinistre s’est produit dans la commune de Ratoma, plus précisément à Cosa Camp Carrefour, dans la haute banlieue de Conakry.
Le mari de la chanteuse, Aboubacar Soumah, a raconté les détails poignants du drame.
Selon lui, tout a commencé vers 8 heures du matin, alors qu’il se préparait à partir au travail. Il a entendu un bruit suspect derrière la douche, qu’il a initialement attribué à la pluie. Cependant, son épouse, Fatime la Limousine, a signalé une épaisse fumée noire près du climatiseur, l’alertant sur un problème potentiel. Peu de temps après, un bruit violent les a poussés à sortir en criant à l’aide.
Dans ce sinistre, seul l’ordinateur portable d’Aboubacar Soumah, réalisateur de profession, a pu être sauvé. Tous les autres biens du couple, y compris le matériel essentiel à leur métier, ont été engloutis par les flammes.
Fatime la Limousine, qui prévoyait de tourner trois clips vidéo dans les prochains jours, a perdu tous les costumes et équipements nécessaires à la réalisation de ces projets. Le couple a également perdu une caméra, un stabilisateur Huningue, un drone, ainsi que l’ensemble de leur salon richement équipé.
En outre, les voisins de Fatime et Aboubacar ont également été touchés par cet incendie dévastateur. Sékou Deen Yansané, un enseignant en préparation de son mariage, a vu tous ses préparatifs partir en fumée. Il avait tout organisé pour son mariage, prévu dans quelques jours, et avait même installé un ordinateur de bureau pour sa future femme.
Les sinistrés déplorent la lenteur de l’intervention des sapeurs-pompiers, malgré les appels d’urgence lancés dès 8h30. Les pompiers, situés à proximité du lieu de l’incendie, sont arrivés plus de deux heures et demie après les premiers appels. La colère de la foule présente sur les lieux s’est manifestée par des jets de projectiles en direction des pompiers, en raison des dégâts considérables déjà causés par les flammes.
En attendant de trouver une solution à leur situation désastreuse, les sinistrés passent la nuit en plein air, ce qui est particulièrement difficile en cette saison des pluies. Ils lancent un appel urgent aux autorités et aux personnes de bonne volonté pour leur venir en aide.
Cet incendie est le deuxième de la semaine à Conakry, mettant en lumière les préoccupations concernant la réactivité des sapeurs-pompiers. Certains citoyens accusent même les pompiers de manquer de carburant pour leurs véhicules, soulignant la nécessité d’une amélioration des services de secours dans la région.
Ibrahima Sory Soumah