[dropcap]U[/dropcap] [dropcap][/dropcap]n grave incendie s’est produit jeudi soir dans le quartier Manquepas à Kaloum consumant dans la foulée quatre magasins de stockage de meubles, une boite de nuit, un restaurant et un bureau d’achat et de vente de pierres précieuses dont le diamant et l’or, a constaté Conakryinfos.
A cela s’ajoutent de fortes sommes d’argent gardées dans différents coffre-fort des magasins calcinés.
Selon des témoins interrogés ce matin sur les lieux par Conakryinfos, l’incendie s’est déclaré dans la nuit de jeudi à vendredi aux environs de 20 heures par une fumée provenant de la boite de nuit, contigüe aux magasins et au bureau du diamantaire.
Un court-circuit serait la cause de cet incendie dont les flammes ont plongé le voisinage dans une angoisse indescriptible.
Venus sur les lieux un peu tardivement, les sapeurs pompiers n’ont pu sauver les marchandises stockées dans les magasins, à cause dit-on, l’ampleur du feu attisé par l’inflammabilité des meubles (armoires, chaises, tables, chaises roulantes, etc.).
Devant l’ampleur des dégâts, l’une des victimes dit avoir perdu d’importants lots d’or, de diamant et plus de 50.000 dollars US d’argent en espèce.
« Cet incendie m’a causé d’importants dégâts, car j’avais trois bureaux ici : le grand bureau, le bureau de réception et un confidentiel où se trouvait le coffre-fort contenant l’argent. Hier jeudi, j’ai vendu une pierre à 9.500 dollars US que j’ai ajouté à d’autres sommes d’argent que j’avais dans le coffre-fort qui n’est plus qu’une cendre aujourd’hui. Et dans ce même coffre-fort, il y avait aussi quelques grammes d’or et de diamant. En tout, j’ai perdu plus de 50.000 dollars US », a expliqué le diamantaire Mohamed Fofana.
Dépassé par les dégâts subis, M Fofana n’a pas manqué de demander à ses collègues diamantaires et des personnes de bonne volonté de lui venir en aide.
Du côté des vendeurs de meubles, c’est la même consternation, car ils déclarent avoir perdu deux conteneurs de nouveaux meubles qu’ils ont débarqués le jour de l’incendie dont la valeur, soutiennent-ils, est estimée à près de 100 mille dollars US.
Cet incendie relance la problème de la bancarisation de l’argent à laquelle des commerçants guinéens ont la peine à s’habituer, car la plupart d’entre eux détiennent des coffre-fort dans leurs magasins pour garder eux-mêmes leur argent en lieu et place des banques commerciales.
Balla Yombouno
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Conakryinfos.com