Un immeuble de six étages en cours de construction s’est effondré lundi à Matoto Kondébounyi (cité Nord France), entraînant la disparition de six personnes, dont un enfant.
Cet immeuble (images d’archives) faisait partie du projet de construction de logements sociaux lancé par le gouvernement guinéen pour héberger les travailleurs du secteur public.
Suite à cette tragédie, les forces de sécurité, composées d’agents de la protection civile et de sapeurs-pompiers, ont été dépêchées sur les lieux pour tenter de retrouver d’éventuels survivants sous les décombres.
Des responsables du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat ainsi que des autorités communales de Matoto étaient également présents sur les lieux.
Selon des sources concordantes, les travaux de construction étaient entrepris par l’entreprise MAK BTP, chargée de construire des logements sociaux dans cette partie de la banlieue de Conakry.
« L’effondrement s’est produit vers 17 heures. Il y a cinq ouvriers et un enfant sous les décombres. Les ouvriers avaient déjà terminé la cinquième dalle et entamaient la construction de la sixième lorsque tout s’est écroulé. Pour l’instant, aucun des personnes ensevelies ne répond aux appels des sauveteurs. Mais nous gardons l’espoir de réaliser un miracle en sauvant certains ouvriers pris au piège sous les gravats« , a expliqué un ouvrier travaillant sur le chantier.
Ces dernières années, la Guinée a connu une prolifération d’entreprises du secteur du BTP, créées par des proches de hauts cadres de l’administration publique. Malheureusement, certaines de ces entreprises ne possèdent pas d’expertise dans le domaine de la construction.
En plus de ces problèmes, il y a le manque de contrôle des travaux par les services du ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat, qui sont parfois corrompus par les propriétaires des chantiers.
Chaque année, la capitale Conakry est le théâtre d’effondrements de bâtiments en construction, endeuillant parfois des familles.
Kadiatou N’Diaye