Conakry : lancement des premiers véhicules et motos « Made in Guinea »

La Guinée a officiellement présenté vendredi ses toutes premières voitures et motos assemblées localement, une avancée majeure pour un pays qui cherche à amorcer son industrialisation.

La cérémonie, organisée au Palais du Peuple à Conakry, a rassemblé plusieurs hauts responsables guinéens, parmi lesquels le président du Conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, le ministre secrétaire général de la Présidence, le général Amara Camara, ainsi que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Alpha Bacar Barry.

Fruit d’un partenariat entre l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, via son Institut Polytechnique, et la société New Guinea Development, cette usine d’assemblage concrétise une ambition nationale : promouvoir le savoir-faire local et encourager l’innovation technologique.

Une convention avait été signée en janvier dernier pour donner naissance à cette initiative, qui vise à doter le pays d’une capacité de production locale en matière de mobilité.

Si cette initiative constitue un jalon important, la Guinée reste un nouvel arrivant dans un secteur déjà investi par plusieurs autres nations africaines.

Des pays comme le Nigeria, l’Égypte, le Maroc et l’Afrique du Sud disposent depuis plusieurs années d’usines d’assemblage automobile, souvent en partenariat avec des constructeurs internationaux.

Plus récemment, le Ghana et le Rwanda ont également franchi le pas en installant des unités d’assemblage pour des marques telles que Volkswagen et Toyota, s’efforçant ainsi de réduire leur dépendance aux importations et de dynamiser leur économie locale.

En Guinée, le défi reste de taille. Outre les infrastructures et l’approvisionnement en matières premières, la viabilité économique de ces véhicules sur un marché où les importations de voitures d’occasion dominent pose question.

Toutefois, ce premier pas marque une volonté affichée des autorités de s’inscrire dans une dynamique d’industrialisation et de diversification économique.

Kadiatou N’Diaye