Chronogramme de la transition : pour la la convergence des acteurs sociopolitiques ‘’ le délai n’est plus tenable et c’est une réalité ‘’

Ce mardi 16 janvier 2024, la convergence des acteurs sociopolitiques engagés dans le cadre du dialogue politique inter-guinéen (CASPOG), s’est fendue d’une déclaration dans laquelle elle a interpellé le gouvernement sur la gestion de la transition et le respect du chronogramme.

Ces acteurs politiques qui ont accepté d’aller au tour de la table de dialogue pour discuter de la transition guinéenne disent être inquiets. Pour eux, à l’allure dont vont les choses, il n’est pas exclu de voir un glissement de calendrier.

« Aujourd’hui, nous sommes dans toutes les difficultés. On se permet même de parler d’une relecture du chronogramme de la transition, nous voulons réélire les accords entre la CEDEAO et la Guinée et les acteurs sociopolitiques parce que c’est devenu une réalité. Le délai n’est plus tenable et c’est une réalité. Mais la faute revient au MATD et a son ministre », a déclaré Ousmane Dady Camara

Quant à Oyé Béavogui, il assure qu’il n’est pas admissible que des manœuvres dilatoires conduisent à un glissement de calendrier.

« Nous entendons çà et là que l’incendie du dépôt central des hydrocarbures de Kaloum et d’autres manouvres dilatoires seront facteurs de glissement du chronogramme de la transition, la convergence rejette avec énergie ces prétextes qui risquent de créer des tensions vives dans la cité si les autorités se prêtaient à ce jeu. Ce retard est d’ordre purement technique », a fait savoir Oyé Béavogui

Pour la convergence des acteurs sociopolitiques engagés dans le cadre du dialogue politique inter-guinéen, la dernière adresse à la nation du colonel Mamadi Doumbouya est un aveu d’échec.

« Prenant acte de l’adresse à la nation du Président de la transition, la convergence alerte l’opinion nationale et internationale que cette adresse est un aveu d’échec lié au glissement du chronogramme de la transition, qui pour nous, doit désormais faire l’objet d’une relecture avec les forces socio-politiques du pays engagées dans le cadre de dialogue afin de trouver un consensus sur le réajustement de certains points du dudit chronogramme. Les trois mois prévus pour la mise en place des délégations spéciales conformément aux dits du Président de la transition étaient initialement prévu pour le vote référendaire. À cet effet, il est souhaitable que les critères de désignation et les choix dans ces délégations spéciales se fassent en concertation avec les acteurs socio-politiques engagés dans le cadre du dialogue », a-t-il souhaité

enfin il a  déploré qu’à cette date, « aucun chronogramme précis sur l’organisation pratique des élections pendant l’année 2024 n’est à ce jour disponible », a regretté Oyé Béavogui

Sam Bantignel Barry