Depuis son exil, l’ancien Premier ministre guinéen et leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, a réaffirmé son opposition au Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), déclarant que la junte militaire ne bénéficie plus d’aucune légitimité à compter du 31 décembre 2024.
Dans un discours prononcé à l’occasion du Nouvel An, Cellou Dalein Diallo a estimé que la transition dirigée par le général Mamadi Doumbouya, chef de l’État et président de la transition, avait atteint son terme sans tenir les promesses faites au peuple guinéen et à la communauté internationale.
« Le contrat liant le CNRD au peuple de Guinée expire aujourd’hui, le 31 décembre 2024 », a-t-il affirmé, dénonçant l’absence de progrès en matière de préparation des élections et de respect des engagements.
« Nous ne reconnaîtrons plus aucune légitimité au CNRD après aujourd’hui, date qui marque la fin annoncée de la transition. », a-t-il déclaré.
L’ancien Premier ministre a critiqué ce qu’il a décrit comme une « légitimité déjà érodée » de la junte militaire et a appelé ses partisans ainsi que les citoyens guinéens à rester vigilants et actifs pour défendre leurs droits.
« Il est plus que jamais vital que nous prenions nos responsabilités pour mettre un terme définitif à cette transition militaire. Restons mobilisés pour le grand combat qui nous attend », a-t-il ajouté dans un appel à la mobilisation générale.
Cette déclaration intervient alors que la Guinée entre dans une phase critique de son histoire politique. Les propos de Cellou Dalein Diallo traduisent un mécontentement croissant au sein de l’opposition face à la gestion de la transition par le CNRD, et pourraient intensifier les tensions dans un contexte déjà tendu.
La communauté internationale suit avec attention ces développements, tandis que l’avenir de la transition politique en Guinée reste incertain.
Mohamed Sylla