Cadre de concertation inclusif : Le groupe G58 exige la présence d’un facilitateur de la CEDEAO

Les partis politiques membres du G58 ne participeront pas à la session inaugurale du cadre de concertation inclusif qui s’ouvre ce vendredi au Palais Mohamed 5. Ce sont des propos de Diabaty Doré, président du parti RPR, vice-président de l’ANAD et membre du G58 lors d’une interview qu’il a accordé à notre rédaction.

Sans langue de bois, M. Doré a fait savoir que le G58 relève de nombreuses insuffisances dans le cadre de concertation inclusif annoncé par le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.

Le G58 trouve cette concertation inclusive anormale appelée par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation invitant les partis politiques et la société civile à la session inaugurale.

Diabaty Doré a indiqué qu’après sept mois de gestion, il n’y a pas de calendrier, il n’y a pas de visibilité.

« Donc, il faut forcément un facilitateur de la CEDEAO. Ce vendredi, ça serait comme les assises nationales qui se passent actuellement parce que même à l’intérieur du pays, les gens boycottent ces assises », a-t-il indiqué.

Pour le patron du Rassemblement Pour la République, les partis membres de ce groupe ne comptent pas y participer.

« Il faut être cohérent, il faut être en harmonie avec sa conscience. On ne peut pas faire une telle déclaration hier, et puis encore prendre part à ces cadres de concertations. Nous avons fait des observations, nous avons fait des remarques, si cela n’est pas corrigé, on n’ira pas », a-t-il déclaré.

Poursuivant son intervention, le vice-président de l’ANAD a rappelé au CNRD qu’il doit mettre un accent sur l’ouverture des procès sur les crimes de sang.

« Si on laisse tout cela, on pense aujourd’hui qu’il faut pardonner. Il faut laisser tout et sans justice, ce n’est pas normal. Nous nous sommes dit qu’après sept mois, il n’y a pas de visibilité par rapport aux crimes de sang. Il faut rappeler au CNRD que ‘’oui dans un passé récent de notre histoire, il y a eu des crimes de sang. Donc, ils n’ont qu’à faire face (…).», a-t-il interpellé.

Il reste à savoir si l’absence de ses poids lourds de la politique guinéenne n’aura pas un impact négatif sur le déroulement de ce cadre de concertation qui fera son entrée ce vendredi sous la présidence du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.

Kémo Sangaré