Boycott des assises nationales et le cadres de concertation : Un sociologue donne son avis !

Alors que les assises nationales prendront fin le 29 avril prochain, le cadre de concertation vient aussi d’être lancé par le président de la transition ce vendredi à Conakry. L’objectif est que les guinéens puissent se parler.

Cependant, ces initiatives ne semblent pas avoir l’adhésion de tous. Joint par notre rédaction sur ce sujet, Abou Maimouna Diallo reste sceptique sur ce qui est du résultat de ce cadre de concertation inclusif ou même des assises nationales. Le Sociologue propose plutôt une reprise du processus.

Même s’il veut éviter le mot échec en parlant du cadre de concertation inclusif et les assises nationales en cours en Guinée, le sociologue trouve cependant que toutes les prémisses sont déjà posées.

« Ce boycotte est vraiment critique au tour de la question d’assises nationales. Cela va s’en dire quand même qu’on court vers l’échec même si je ne l’affirme pas complètement parce qu’on ne sait pas ce qui va venir demain. Mais en tout cas les indicateurs sont là », a déclaré Abou Maimouna Diallo.

Poursuivant, interlocuteur pense que cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs.

« Ce qu’ils ont raté au départ, il fallait faire une étude sociologique pour situer un peu les vrais problèmes auxquels les gens reprochent à d’autres. Il y a eu assez de communication là-dessus parce qu’il y a même certaines organisations de la société civile qui ont demandé à ce qu’on publie les termes de référence des assises nationales, mais cela n’a pas été fait. Il faut dire que le temps de préparation n’est pas fait. De l’autre côté aussi, le retrait de certains partis politiques, l’Etat devait tenir compte de ça », a ajouté le sociologue.

Abou Maimouna Diallo propose aux différentes parties de mettre la Guinée en avant et pourquoi pas un retour à la case de départ.

« Quel qu’en soit notre problème avec les autorités (…) le mieux serait vraiment de créer un peu la volonté, pour dire qu’il y a eu trop de problèmes, comme des tueries et des gens qui ont été accusés à tort et enfermés en prison. Il est temps vraiment, qu’on laisse nos égaux de côté et primer la Guinée. C’est au tour de la table que chacun peut exprimer son sentiment et tout ce qu’ils ont à se dire. On va voir après quelques temps, que ces assises nationales ont eus des effets. Sinon que de reprendre la même chose. Il faudrait qu’il y ait l’implication de chacun (…) », a souhaité M. Diallo.

Les assises nationales qui ont démarré le 22 mars dernier prendront fin le 29 avril prochain. Pour rappel, elles ont été boycottées par une partie de la classe politique et ont connu peu de mobilisation à l’intérieur du pays.

BIS

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