Ce jeudi 30 novembre 2023, Ousmane Gaoual Diallo, le ministre porte-parole du gouvernement, a réagi sur les restrictions d’accès aux réseaux sociaux. Le ministre des Postes, Télécommunications et de l’Économie Numérique a fait une déclaration en marge du point de presse après le conseil des ministres.
Pour le porte-parole du gouvernement, « L’internet n’est pas un droit. Ce n’est pas coupé, ça marche », a déclaré le porte-parole du Gouvernement.
Joint par la Rédaction de Conakry Infos , Boubacar Siddighy Diallo, président du parti UMP, a laissé entendre que l’internet est un outil. Selon lui, les formes d’expressions ne sont pas restreintes en Guinée.
« Vous savez, la liberté d’expression est consacrée, maintenant l’expression libre ce n’est pas seulement un outil, l’internet est un outil, vous avez les radios, la presse publique, vous avez les crieurs publics qui étaient la première forme d’expression publique et toutes autres formes de communication publique. Et je crois qu’en Guinée ces formes ne sont pas restreintes, personne n’est restreint sur ce qu’il a à dire sauf si cela va à l’encontre des lois et des normes de la république. Maintenant, si un seul élément dans tous ces outils se trouve impacté pour des questions techniques, on ne peut pas en tout cas aller jusqu’à dire que la liberté de la presse est restreinte. La presse ne se limite pas qu’à la presse en ligne et elle ne fait pas 10 % ou 20 % du nombre d’instruments d’expressions libérales qui existent, donc oui s’il le dit, il est en droit de le dire et je crois qu’il faut relativiser les choses », a expliqué Boubacar Siddighy Diallo.
Pour l’ancien député à l’Assemblée Nationale, au lieu de s’attaquer aux gouvernements, il invite les hommes de médias à aller vers ceux qui ont le pouvoir de faire de tels actes.
« Non, je dis qu’il faut relativiser ce que les gens disent, c’est-à-dire tant qu’il n’y a pas un acte matériel officiel et un préavis, on ne peut pas parler d’interdiction ou bien d’obstructions ou de respections. Vous savez, il aurait fallu aux journalistes d’aller à l’identification des causes de ces perturbations. Il n’y a que deux organes qui peuvent leur donner la bonne réponse, la GUILAB et l’ARDT. Maintenant, lorsqu’ils politisent leur combat et qu’ils s’attaquent au ministre, au gouvernement, ils s’attaquent à tout le monde, ils crient, ils enflamment, finalement ça ne devient plus une revendication matérielle de manquement, ça devient maintenant une revendication politique ou politisée. Moi, je veux bien que les gens soient libres. Mais lorsqu’il y a des pannes ou problèmes techniques, il faut identifier l’origine de ces problèmes avant de s’attaquer à des hommes politiques », a déclaré Boubacar Siddighy Diallo.
S’agissant de cette affirmation du ministre Gaoual, Boubacar Sidighy Diallo souligne que les propos du porte-parole du gouvernement ne prouvent en rien la culpabilité du gouvernement derrière cette restriction.
« Cela n’affirme pas, devant un juge, ce n’est pas une affirmation que ce sont eux. Quand tu dis que l’Internet n’est pas un droit, cela ne veut pas dire que c’est toi qui as restreint l’Internet. Est-ce que le ministre Gaoual a un bouton pour qu’il puisse appuyer ? Pour restreindre l’accès à l’internet à quelqu’un, il faut des appareils, des équipements, des structures habilités et qui existent en Guinée », a réagi ce vendredi le président de l’UMP.
Sam Bantignel