Boffa : Un jeune tué et amputé de ses parties intimes (photos)

Une photo de la victime, Amara Youla.

Amara Youla est un jeune chauffeur de 26 ans résidant à Koubia dans la préfecture de Dukréka. Il a été assassiné et amputé de sa main droite, de ses deux pieds, de ses parties intimes et de sa langue un dimanche au mois de décembre 2019 à Soumbouyadi dans la préfecture de Boffa.

Alseny Cissé, le père adoptif de la victime, Amara Youla.

Le reste de son corps n’a été retrouvé que trois jours après le meurtre sur sa personne selon son père adoptif, Alsény Cissé qui a ce mercredi 12 février 2020, fait un récit glaçant de cette mésaventure fatale.

« Un dimanche tard la nuit, un certain Ibrahima Camara allias Kawas est venu à la maison pour demander à mon fils Amara de l’accompagner pour aller acheter du gasoil à la base des Chinois à Soumbouyadi. Amara a accepté. Kawas a loué une barque au nommé Tommy à 1200.000 GNF. A cinq ils ont embarqué. Arrivés à Soumbouyadi, ils ont amené Amara dans une brousse loin de la base des Chinois, à l’abri de tout regard et l’ont assassiné puis l’ont amputé de sa main droite, de ses deux pieds, de son sexe, et de sa langue.

Après cet acte, un des amis de Amara est venu m’informer de son décès. Je lui ai demandé comment ? Il m’a dit que c’est la barque à bord de laquelle ils étaient qui a chaviré. Je lui ai demandé comment lui et les autres sont sortis indemnes ? Il m’a dit qu’en tout cas la barque a chaviré et Amara est mort. J’ai tout de suite informé le vice-maire de Koubia qui nous a aussitôt rejoints. À deux, on lui a demandé si le chef du port est informé, il a dit non. Tout de suite il a appelé un de son groupe du nom de Mohamed 5 pour lui dire d’aller informer le chef du port. Quand nous avons joint le chef du port, il nous a confirmé que Mohamed 5 vient de l’en informer. Nous lui avons demandé de le retenir. On a décidé de saisir la marine de Boffa, mais avant qu’on ne le fasse, Kawas l’avait déjà appelée pour lui proposer de l’argent afin qu’elle brouille la piste. A la marine, un colonel à qui Kawas aurait remis de l’argent a soutenu que la barque a effectivement chaviré et Amara n’a pas survécu. Sur le champ cet officier a été contredit par un de ses collègues. N’ayant pas réussi le coup avec la marine de Boffa, le dossier a été confié à la police qui, à son tour, l’a transmis à la justice de paix de Boffa. A mon fort étonnement, le juge dit qu’il n’a pas compétence à juger les dossiers criminels. Qu’il ne peut juger que les dossiers de vol. On lui a donc dit de nous transférer à Boké, mais il s’est opposé. Avec la pression, lui aussi a remis le dossier au juge d’instruction. Mais une semaine avant ce scénario, mon fils Amara Youla était venu me dire qu’il a un grand qui l’aime beaucoup, qu’il l’a même présenté au préfet. », a-t-il expliqué.

Face au tragique sort infligé à son fils, son père Alseny Cissé, meurtri et sans défense, a dénoncé un sacrifice rituel de son enfant pour qui il exige justice dans un ton ferme.

M. Cissé n’a pas manqué de dénoncer l’attitude des autorités judiciaires de Boffa dans ce dossier criminel dans lequel, les auteurs sont en passe d’être couverts pour des arisons non encore avouées.

 

Aladji

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