Le mystère qui entoure les événements du 4 novembre dernier (jour de l’assaut contre la maison d’arrêt de Conakry), continue de susciter des interrogations au niveau des citoyens de la capitale, mais surtout chez certains hommes politiques en Guinée. Et c’est le cas de Badra Koné 1er vice-maire démissionnaire de la commune de Matam qui réagit sur cette actualité.
Dans l’émission MIRADOR de Fim Fm, Badra Koné laisse entendre que cette attaque de la maison d’arrêt de Conakry, qui a laissé presque les citoyens sans réactions envers leur dirigeant, le colonel Mamadi Doumbouya, prouve que le peuple de Guinée n’est plus dans la même logique que l’homme qui a renversé Alpha Condé le 5 septembre 2021.
« Il y a eu une attaque contre la maison centrale, il n’y a pas longtemps, on a parlé de tout sauf d’une chose, je prends un exemple sur le Burkina et le Mali. Quand des actions comme ça sont menées dans une république, la première chose qu’on constate, c’est le peuple qui sort pour dénoncer ce qui est arrivé, pour apporter leur soutien au président, quand le président est une personne sur qui tout le monde compte. Tout le monde a laissé ce truc passé, on n’a pas vu un seul guinéen dans la rue pour apporter son soutien à la junte, pour apporter son soutien au président de la transition, pour apporter son soutien au CNRD pour dire que nous sommes avec vous, c’est une façon de déstabiliser le pouvoir, nous n’allons pas l’accepter », a-t-il fait remarquer.
À en croire Badra Koné, cette attitude des citoyens guinéens doit interpeller le président de la transition sur la méthode par laquelle il conduit cette transition.
« Monsieur le président de la transition doit se poser des questions, est ce que ceux qui m’entourent sont- ils des personnes à la base qui tiennent la situation en main ? C’est une question qu’il doit se poser, est ce que moi-même je n’ai pas un problème avec le peuple d’en face ? C’est une autre question à se poser, il ne suffit pas d’avoir des gens le long de l’autoroute, de l’aéroport jusqu’au palais pour croire qu’on est aimé dans le pays non, c’est des occasions de ce genre qu’on sent ce qu’on représente dans la tête des gens », a fait comprendre Badra Koné
Par ailleurs, Badra Koné a déploré le fait que le colonel Doumbouya soit entouré des personnes qui ne font rien pour l’aider dans la gestion de la transition.
« D’abord le président a un sérieux travail à faire, à deux ans il est entouré d’une équipe qui n’est pas en train d’apporter des résultats qu’il faut, à mon sens il doit prendre ses responsabilités, il doit tendre la main aux hommes politiques qui ont pris la distance, leur appeler, leur dire de revenir autour de la table pour discuter, faire une ouverture, ça c’est important, ça va aider tout le monde. » a fait regretter l’ancien vice-maire de la commune de Matam
Bintou Fofana