La sous-préfecture de Tokounou, une localité située dans la préfecture de Kankan est l’une des localités les plus enclavées de la Guinée. C’est du moins ce qui ressort du constat d’un reporter de Conakryinfos, qui y a séjourné.
En parcourant ce tronçon, on se rend compte qu’il n’y a aucun ouvrage de franchissement dans cette commune rurale. Les usagers sont obligés de faire le choix, en certains endroits, entre attendre des heures durant avec la dégradation très poussée de la route ou se faire aider par des jeunes des villages environnants moyennant 10 mille francs guinéens à 20 mille francs guinéens.
Les étapes les plus difficiles sont Tokounou-Sansambaya. Plus loin Kouria-Gnandan en passant par Gbenikoro, Yankafissa-Gbassagongon, là aussi, les ouvrages de franchissement ont fini par céder sous le poids de l’âge.
Sur une distance de 25 km, il faut plus de 2 heures de traversée aux usagers. Surtout Kankan Kissidougou 190 km où on fait 10 heures de parcours pour arriver à un point. C’est le temps que mettent les usagers sur cet axe routier. Certains parmi eux, que nous avons rencontré ont dénoncé cet état de fait et sollicité l’aide de l’Etat afin de remédier à cette situation. C’est le cas de Ousmane Diawara qui vient de Kourémalé.
«Nous étions venus pour la fête au village, mais franchement l’état de la route est un véritable enfer. Depuis notre départ Kourémalé, ce sont des roches, des trous béants qui sont difficile à franchir», a-t-il témoigné.
Face à cette triste réalité, Lancine Camara alias ‘’Lasso’’ chauffeur interpelle l’Etat.
«Les autorités doivent nous venir en aide pour faire face à cette route. Les femmes ont du mal parfois à se rendre au marché hebdomadaire, qui se tient chaque mardi à Kissidougou le centre ville», a-t-il souhaité.
En attendant, la sous-préfecture du célèbre artiste Mory Kanté reste enclavée et les usagers de la route continuent de prendre leur mal en patience.
Facely DIAWARA