Le mouvement syndical guinéen était en réunion ce mardi 30 janvier à la bourse de travail, pour discuter de l’interpellation de leur camarade syndicat Sékou Jamal Pendessa, secrétaire général du SPPG. Au cours de cette rencontre, le secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée ( UGTG), a vigoureusement dénoncé la détention du syndicat de la presse.
Ce journaliste et leader syndical est incarcéré à la maison centrale de Conakry depuis plus d’une semaine suite à un appel à manifester qu’il a lancé pour exiger la levée des restrictions d’accès à internet et l’arrêt du musellement de la presse.
« L’heure est grave, extrêmement grave pour le mouvement syndical guinéen. Le socle de tous nos agissements, c’est la liberté d’expression qui nous permet d’être des leaders syndicalistes représentants des travailleurs. C’est pourquoi les centrales syndicales se sont réunies. Unanimement, nous avons décidé de demander au Gouvernement guinéen de libérer immédiatement et sans conditions notre camarade Pendessa. Immédiatement j’insiste, pour la paix et la sécurité dans notre pays », a lancé Abdoulaye Sow.
Poursuivant, il rappelle que cette arrestation qui n’a obéi à aucune procédure normale est une violation des droits humains. Par conséquent, il soutient que le mouvement syndical reste uni derrière leur camarade.
« Nous ne sommes pas des partis politiques, nous ne sommes pas des Va-t’en guerre, nous sommes des syndicalistes épris de paix et de liberté. C’est pourquoi nous avons pris conscience de la gravité de la situation. Nous demandons, sous l’opinion nationale et internationale, d’œuvrer pour que notre camarade soit immédiatement libéré, et cela sans conditions. Pour nous, il n’a rien fait, il n’a fait qu’exprimer sa pensée en tant que syndicaliste. Le mouvement syndical guinéen est solidaire de sa situation et demande sa libération », a fait comprendre Abdoulaye Sow
Quant à Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG, il invite à l’union sacrée des syndicalistes dans ce combat contre la liberté d’expression :
« Soyons unis et défendons-le, car c’est un homme de droit, et qui défend les droits de la liberté d’expression. Ensemble dans les 72 heures nous demandons que le camarade Pendessa soit libéré, faute de quoi nous prendrons toutes les dispositions idoines », a déclaré Aboubacar Soumah
Barry Ms