Dans un arrêté publié mercredi, le ministre de l’Information et de la Communication, Fanah Soumah, a annoncé le retrait des licences d’exploitation de trois radios et télévisions privées : Hadafo Médias, Djoma Médias et FIM Médias.
Au lendemain de cette décision prise par l’ancien Directeur Général de la RTG, l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) a également demandé à ces trois médias de démanteler « sans délai » leurs installations sur tout le territoire national, après leur avoir retiré leurs fréquences.
Cette décision, qui impacte les installations des médias concernés à Conakry et dans les régions, menace de laisser des milliers d’employés directs et indirects sans emploi, plongeant ainsi leurs familles dans l’incertitude.
Depuis plus de six mois, les autorités de la transition se montrent de plus en plus répressives envers les médias et les journalistes critiques, les suspendant ou les brouillant sur l’ensemble du territoire national.
Alors que la liberté de la presse est un pilier fondamental de la démocratie, ces mesures draconiennes soulèvent des questions cruciales sur l’avenir de l’expression médiatique en Guinée.
Dans ce climat tendu, nombre d’observateurs se demandent si d’autres médias indépendants subiront le même sort, ou si cette répression marquera le début d’une ère de silence imposé aux journalistes et aux simples citoyens.
Mohamed Sylla