[dropcap]D[/dropcap]evenu plus célèbre ces derniers temps grâce à sa société de jeux de hasard Guinée Games et à son club de football Horoya de Conakry, le richissime homme d’affaires, Antonio Souaré ne cesse de parler de lui en transformant en or tout ce qu’il touche sur son passage.
Dans un entretien accordé cette semaine à sa radio CIS FM, le PDG de Groupe Business Marketing (GBM), Antonio Souaré a exprimé sa colère contre des journalistes qui s’attaquent à sa volonté de rendre opérationnel le stade de 50 000 places de Nongo, l’accusant parfois de tous les noms d’oiseaux.
« Il faut reconnaitre qu’on n’a pas d’espace de jeu. Le stade du 28 septembre n’est plus dans les normes. Il ne faut pas se le cacher, il a besoin d’être rénové. Quant au stade de Nongo, j’ai décidé de le rendre opérationnel pour ce beau football », a-t-il rappelé, avant de jeter des piques contre les journalistes qui détournent son intention.
« J’ai pris la décision de rendre opérationnel le stade de Nongo après dix ans d’inactivité pour aider le football guinéen, sinon j’ai de quoi à faire. Autrement dit, il y a mon chantier de Dubreka qui est là et qui demande beaucoup de travaux. Si déjà, il y a des journalistes, ne connaissant pas le dossier, qui commencent à critiquer cela, je n’ai rien à foutre de tout cela. Car j’ai mon stade qui se trouve à Yorokoguiya dans Dubreka. Ce site abrite même un complexe qui va servir toute la Guinée et même toute l’Afrique. Si je mets mon argent dans le stade de Nongo, c’est pour que nos clubs et nos équipes jouent dans de bonnes conditions. Mais si on veut que nos équipes continuent à jouer au stade du 28 septembre, alors il n’y a pas de problème », a-t-il précisé.
Des journalistes alimentaires
Le PDG de GBM est allé jusqu’à dénoncer la violation de la déontologie du métier par certains journalistes qu’il qualifie de « journalistes alimentaires », tout en leur rappelant qu’il détient actuellement le plus grand groupe de communication du pays.
« Si je veux donner un coup de main au stade de Nongo, et des journalistes font de la négation. C’est leur problème. Ces journalistes sont des gens qui sont dans le négatif; ce sont des journalistes alimentaires qui ne vont pas me décourager dans l’exécution de mes projets », averti le PDG de Guinée Games.
Propriétaire du plus grand groupe de communication du pays
En outre, Antonio Souaré a déploré la violation de la déontologie du métier de journaliste par certains journalistes qu’i a rappelés à l’ordre.
« Il faut que ces journalistes sachent qu’aujourd’hui j’ai le plus grand groupe de communication en Guinée. Et quand on dit journaliste, on cherche la vérité tout en respectant la déontologie du métier », a rappelé Antonio Souaré, précisant qu’il n’est pas obligé de prendre en bail le stade de Nongo. Car selon lui, l’argent qu’il veut mettre au stade de Nongo peut être investi dans son chantier de Yorokoguiya à Dubreka.
Malgré les critiques infondées à l’égard du PDG de Guinée Games, il est pourtant bien parti pour se voir confier par l’Etat guinéen, la gestion du stade de Nongo. Il a déjà reçu un fort soutien de la part du président Alpha Condé qui a déclaré cette semaine que la gestion du stade de 50 000 places de Nongo sera confiée au secteur privé pour éviter une gestion catastrophique dont ont souvent fait preuve les cadres de l’administration publique.
Grand mécène du football et de la culture
Connu pour sa passion pour le football et des questions juvéniles et culturelles, Antonio Souaré a clairement affiché ses ambitions pour la promotion et la modernisation du football guinéen à travers son club, le Horoya AC dont il compte hisser au rang des grands clubs du continent à l’image de TP Mazembe de Moïse Katumbi.
« Mon rêve pour le sport guinéen en général, et le football en particulier, est de mettre nos équipes sur l’orbite des grandes compétitions africaines et de faire du Horoya, un vrai club et une étoile au sommet du football Africain », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à la presse.
Parlant de sa vision et de sa contribution dans le développement du football guinéen, M. Souaré se dit être satisfait de l’engouement que le public donne aujourd’hui aux matches du championnat national en faisant revivre les ferveurs des grands matches à l’époque du Hafia 77.
« Ma vision du football est panafricaine, car je vois mon pays se hisser au niveau des grandes compétitions africaines et l’Afrique au niveau de grands clubs internationaux. J’ai des projets pour rehausser le sport guinéen et mettre le Horoya parmi les meilleurs clubs africains. L’une de mes plus grandes satisfactions, s’est d’avoir participé a remplir le stade du 28 septembre et J’espère pour tous les matchs et a faire renaitre la passion du football d’antan dans notre pays », s’est réjouit le PDG de GBM.
Grâce à ses ambitions de professionnalisation du football guinéen et de promotion de la culture, Antonio Souaré s’est déjà fait une place de choix dans le panthéon des grands mécènes évoluant dans les activités sportives et culturelles du continent africain.
Déjà, rien qu’avec le projet de construction du centre sportif de Yorokoguiya dans la préfecture de Dubreka, qui est certes une valeur ajoutée au football guinéen, la Guinée aura désormais la chance de rivaliser avec les grandes nations de football du continent.
Bâti sur une superficie de 11 ha, le complexe sportif de Yorokoguiya comprendra 5 terrains de sports dont un gazon naturel, deux en gazon synthétique, un terrain en terre battue et un plais des sports où seront pratiquées plusieurs disciplines sportives.
le mécène Antonio Souaré compte également rendre fonctionnel le grand stade du centre sportif de Yorokoguiya en 2017 avec une capacité d’accueil de 5 000 spectateurs. Un autre stade de 17 000 places est également en chantier pour permettre à ce complexe sportif d’accueillir des matches internationaux.
Quant à l’académie sportive déjà achevée, elle comprend 4 grands bâtiments peints en rouge-blanc (les couleurs du Horoya AC), abritant des dortoirs ayant une capacité d’hébergement de plus de 80 élèves footballeurs.
Malgré cet investissement gigantesque, le PDG de GBM compte aussi investir, toujours dans la localité de Dubreka, des millions de dollars pour la construction d’un grand centre de loisirs doté d’un hôtel 5 étoiles, d’un restaurant et d’une piscine au grand plaisir des sportifs et des touristes.
Avec ce complexe touristique, l’homme d’affaires offre ainsi des opportunités d’accueil aux équipes nationales et aux grands clubs pour leurs stages, ainsi qu’aux touristes désireux de la brise marine et d’une vue panoramique sur le mont Kakoulima.
Malgré les critiques de ses détracteurs, grâce à son arrivée à la tête du Horoya AC comme président, Antonio Souaré a apporté aujourd’hui une contribution significative au développement et à la visibilité du championnat national de football.
Nommé en 2011 président du Horoya, M. Souaré a permis à ce club de la banlieue de Conakry de redorer son blason en remportant plusieurs trophées: champion de Guinée (2011, 2012, 2013 et 2015), la Coupe nationale (2013, 2014) et la Super Coupe (2012, 2013).
Ces résultats l’ont incité d’investir plus dans le club tant sur plan humain que matériel.
Avec son statut de champion de Guinée en titre, le Horoya AC a amorcé cette année la Ligue 1, saison 2015-2016, avec un budget de 3 millions de dollars lui permettant d’ajouter sur la liste des titres conquis, d’autres trophées sur le plan national, mais aussi continental et international dont rêve son président qui a recruté en décembre 2015, le Français Victor Zvunka pour entrainer les rouge et blanc de Conakry.
Avec le Groupe Business Marketing qui regroupe la société Guinée Games et d’autres sociétés, l’empire d’Antonio Souaré est devenu le deuxième employeur du pays avec plus de 7 400 travailleurs essentiellement composés de jeunes.
Boua King Kouyaté
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