Souriant et plutôt détendu …André Flammy a rendu visite, en ce début de semaine, à la Rédaction de conakryinfos. Dans l’entretien qui s’en est suivi, l’artiste slameur s’est prononcé sur la situation sociopolitique du pays. Il titille les uns et conseille la jeunesse. Lisez !
Quelle lecture faites-vous de la situation sociopolitique du pays
Au cours de ses 10 dernières années, le tissu social s’est fortement dégradé en raison des propos incendiaires de certains leaders politiques. Il y’a eu beaucoup de divergences entre les politiciens. Le pays a malheureusement enregistré des pertes en vies humaines.
Aujourd’hui, nous tendons vers une grande consultation électorale : la présidentielle du 18 octobre 2020. Et, une fois encore, il y’a des divergences par rapport à tout ce qui a prévalu durant ces derniers temps, notamment le referendum pour la nouvelle constitution. Mais au-delà de tout, j’espère que les esprits sauront faire la politique par l’intelligence et non par le cœur afin qu’ils privilégient la paix. Donc, la jeunesse doit être vigilante, se former et se remettre en question tous les jours.
Certains artistes sont foncièrement sur le terrain politique, d’autres ont même souhaité être président de la République. André, lui, ne semble pas être intéressé par la politique…
Tout guinéen qui désire participer à la gestion de la chose publique peut le faire, c’est la loi qui l’autorise. Que tu sois artiste, footballeur ou autres, si tu peux apporter un plus tu peux te présenter à conditions que tu ne viennes pas pour amuser la galerie. Georges Weah, ancien footballeur est aujourd’hui président du Libéria. Ici en Guinée, il y’a beaucoup de défi à relever pour le développement, l’emploi des jeunes etc. Donc, pour venir en politique, il faut bien se préparer
L’analphabétisme fait qu’aujourd’hui beaucoup de jeunes sont manipulables ; ils sont à la merci des politiciens. Pour ma part, j’ai créé ma fondation pour appuyer l’éducation et ainsi, autant que faire se peut, lutter contre l’analphabétisme et contribuer au développement de notre pays. Il faut préparer la génération future. Pour ça, il faut les éduqués, il faut qu’ils soient des bons citoyens pour qu’on ne puisse pas les manipuler dans 10 ou 15 ans. L’Afrique du sud a fait une révolution dans l’éducation. Nelson Mandela a dit que l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde.
Votre dernier message…
Je prône la paix ! On en a besoin parce que quand il n’y a pas de paix, l’artiste ne peut pas jouer, on ne peut rien faire. Avec la floraison des médias en guinée, j’espère qu’il n’y aura de pas de médias mille collines.
Entretien réalisé par
Mamma et ALD 662826228