Aliou Condé : « Cellou Dalein sera forcément candidat à la prochaine élection présidentielle. »

Le collectif des avocats de l’UFDG et son vice-président Aliou Condé ont animé mardi à son siège à la Minière, une conférence de presse pour commenter la récente communication de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a rapporté un journaliste de Conakry Infos.

Devant les journalistes fortement mobilisés, l’ancien secrétaire général du ministère des Transports et actuel secrétaire général de l’UFDG, Aliou Condé a rassuré les uns et les autres que leur leader Cellou Dalein Diallo sera bel et bien candidat à la prochaine élection présidentielle.

« Cellou Dalein Diallo est toujours dans les grandes rencontres pour parler de l’avenir du de l’Afrique et du monde. Quand il aura fini sa mission, il rentrera finalement au pays. Retenez une chose ! Le président Cellou Dalein Diallo sera bel et bien candidat à la prochaine élection présidentielle en Guinée. Soyez sereins ! Il rentrera forcément en Guinée (…). », a soutenu Aliou Condé.

En outre, il a tiré à boulets rouges sur la CRIEF qui selon lui, inquiète à plus d’un titre.

« Cellou Dalein vient défendre son honneur lorsqu’il y a un dossier qui est vrai. Si nous avons un dossier correct, pourquoi il ne viendra pas se défendre ? Mais ce n’est pas à moi de décider s’il doit venir ou s’il ne doit pas venir. En tant qu’observateur de la scène politique, je vois ce qui est en train de se passer. Et aujourd’hui, je vais le dire haut et fort que j’étais très inquiet quand j’ai entendu le procureur de la CRIEF dire que chez lui, il n’y a pas de présomption d’innocence. Il y a présomption de culpabilité chez lui. Et dès que vous venez, il vous interroge et peut vous placer en garde à vue pour quatre mois renouvelables. Donc pendant 8 mois, il a la possibilité de vous mettre en prison. Il vous met en prison pourquoi ? Parce que vous n’avez pas voulu répondre à ses questions, vous ne lui avez pas donné satisfaction. Et donc, il ne veut pas que vous soyez dehors pour avoir des contacts avec d’autres pour que vous ayez des informations. Alors, c’est pour ces raisons qu’il vous garde. Mais quand un procureur vous dit ça et vous avez entendu l’accusation, et vous savez que ça n’a aucun fondement, personnellement, si on me demande, je dirai que moi je ne me présente pas (…). », a indiqué Aliou Condé aux côtés des avocats de l’UFDG.

Plus loin, Aliou Condé, l’ancien secrétaire général de Cellou Dalein Diallo alors qu’il était ministres des Transports, a sévèrement critiqué et remis en cause le contenu du rapport de l’audit mené en 2009 sur la vente des actifs d’Air Guinée à l’homme d’affaires, El Hadj Mamadou Sylla.

« Selon le Procureur spécial de la CRIEF, c’est le rapport de l’audit réalisé en 2009, qui a été transmis en 2021 par le CNRD à la CRIEF qui a servi de base à l’ouverture d’une information judiciaire contre quatre personnes à savoir les anciens Ministres des Finances et des Transports, le Directeur de l’Unité de Privatisation et l’acheteur. Ce rapport est non contradictoire car Monsieur Cellou Dalein Diallo n’a jamais rencontré les auteurs de ce rapport d’audit et n’a donc pas été interrogé par aucun d’entre eux, ni avant, ni pendant, ni après l’Audit. C’est d’ailleurs seulement en 2022 que Monsieur Cellou Dalein Diallo a pris connaissance du contenu de ce rapport d’audit lorsqu’il a été diffusé par la presse.

Pourquoi les auditeurs n’ont jamais cherché à obtenir la version de l’ancien Ministre des Transports avant de lui attribuer dans leur rapport, la paternité de la décision de privatiser la Compagnie nationale ignorant ainsi la décision du Conseil des Ministres, la loi de 2001 sur la privatisation et le Décret du PRG portant dissolution d’Air Guinée ?

Pourquoi la CRIEF accuse aujourd’hui Cellou Dalein Diallo de corruption, d’enrichissement illicite et de détournement des 5 millions de dollars alors qu’aucun cadre de son Ministère n’a été associé ni à la liquidation de la Compagnie, ni à la fixation des prix des actifs vendus ni aux négociations avec l’acheteur, et encore moins à l’encaissement ou à l’utilisation du produit de la vente ? », s’est-il interrogé.

 

Mohamed Sylla