Aliou Bah au Col. Doumbouya : « Lorsqu’on n’est pas élu, on ne tape pas du poing sur la table. »

En marge de la célébration des 16 ans de Cellou Dalein à la tête de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Aliou Bah a exprimé son soutien au leader de l’UFDG ce samedi 18 novembre 2023 au siège du parti à la Minière.

Aliou Bah a exprimé tout d’abord sa compassion au président de l’UFDG qui se trouve actuellement hors de la Guinée avant de soutenir que les autorités de la transition ne devraient pas être « contentes » d’elles lors qu’elles « poussent » des citoyens à aller en exil.

« Il ( Cellou Dalein Diallo Ndlr) traverse à l’instar de beaucoup de nos compatriotes des moments difficiles qui font partie du destin, l’exil par la contrainte. Il n’y a pas de honte à être en exil, il y a plutôt honte de contraindre les gens à aller en exil. Avec tout ce qu’il a accompli, c’est ceux qui veulent le contraindre à ne pas exercer librement ses droits en Guinée, c’est ceux-là qui devaient avoir honte d’eux » a-t-il fustigé.

Ensuite, le président du MoDel s’est intéressé à la Justice en Guinée. Pour lui, la justice guinéenne est une justice qui est aux « ordres », elle a une motivation politique.

« Il faut que chacun de nous sache, surtout vous qui êtes toujours à ses côtés, que la justice dont parle en Guinée, nous savons combien de fois elle est instrumentalisée. Elle est politiquement motivée, parce que nous avons entendu tous les discours. On ne prétend pas à rendre justice, alors on met en place un dispositif pour garantir la sincérité de la justice », a lancé Aliou Bah.

Enfin, Aliou Bah a indiqué que seul un régime issu des élections doit avoir le droit d’agir comme le fait actuellement  le CNRD dirigé par le colonel Mamadi Doumbouya depuis le 5 septembre 2021.

« Lorsqu’une junte arrive au pouvoir, la première des choses qu’elle doit comprendre, c’est qu’elle n’est l’élue de personne. Lorsqu’on n’est pas élu, on ne tape pas du poing sur la table, parce que la Guinée appartient à ses 13  millions de personnes », a-t-il martelé.

Ibrahima Sory Soumah