Affaire Balthazar : La Première Dame de la Guinée Équatoriale s’exprime

La Première Dame de Guinée équatoriale, Constancia Mangue Obiang, a exprimé son indignation face au scandale entourant Balthazar Ebang Engonga, ancien directeur général de l’Agence nationale d’investigation financière (ANIF).

Baltazhar Ebang Engonga, directeur de l’administration fiscale, est au centre d’un scandale impliquant des enregistrements vidéo de ses relations avec plus de 400 femmes, dont certaines seraient les épouses de hauts responsables du pays.

Selon des sources rapportées par Jeune Afrique, des noms émergent parmi ces femmes, notamment l’épouse du superviseur redouté de la sécurité présidentielle, Jésus Edu Moto Mangue. On mentionne également l’épouse du ministre Antonio Oburu Ondo, une proche du puissant ministre de la Sécurité publique Nicolás Obama Nchama, ainsi que la fille d’un éminent membre du Parti démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE).

Une source proche du journal panafricain évoque un grand nombre de femmes parfois liées à la famille Obiang et au gouvernement.

Lors d’une réunion avec le Premier ministre Manuel Osa Nsue, comme le rapporte le site Senenews, la première dame Constancia Mangue Obiang a déploré l’impact de cette affaire sur la réputation des femmes équato-guinéennes. « Cela ne fait que déformer et dénigrer l’image de la femme équato-guinéenne », a-t-elle affirmé, faisant part de son mécontentement face aux répercussions de cette affaire sur la dignité féminine.

Déjà, dans une déclaration publiée le jeudi 7 novembre 2024 sur sa page Facebook officielle, la Première Dame avait demandé une intervention rapide du gouvernement. Elle a souligné l’importance de protéger la vie privée des femmes à l’ère numérique et a plaidé pour des mesures proactives visant à garantir leur sécurité et leur respect dans la société équato-guinéenne.

En réponse au scandale qui a plongé le pays dans une crise médiatique, le vice-président Teodoro Obiang Nguema Mangue a ordonné le limogeage de Balthazar Ebang Engonga et la suspension de tous les responsables impliqués. Pour freiner la propagation des contenus, des restrictions ont également été mises en place sur WhatsApp, principal canal de partage des vidéos incriminées.

MS Barry