Accès à l’internet : le Barreau de Guinée rappelle à l’ordre Ousmane Gaoual Diallo

Dans une déclaration publiée sur sa page, le Barreau de Guinée a fait une dénonciation sur la restriction à l’accès et à l’utilisation de l’Internet en Guinée.

Pour les spécialistes du droit, cette restriction constitue une violation du droit à l’information consacré par les textes internationaux et même par la charte de la transition tout en invitant les autorités de la transition au respect de ces droits.

« Depuis bientôt trois semaines, le Barreau de Guinée constate une restriction à l’accès et à l’utilisation de l’Internet sur l’ensemble du territoire national. Le Barreau de Guinée invite les autorités au strict respect de la liberté de communication et d’expression en ligne et hors ligne, à restaurer l’accès et l’usage des réseaux de communication électroniques. » Peut-on lire dans la déclaration.

Selon le Barreau, le brouillage de la connexion Internet est non seulement une atteinte aux droits fondamentaux des citoyens guinéens, mais a également un impact considérable sur l’économie du pays.

« En plus de porter atteinte aux droits fondamentaux des citoyens, les limitations imposées sur Internet entraînent des répercussions excessivement préjudiciables à l’économie nationale. » a fait savoir le Barreau de Guinée.

Plus loin, les hommes en robe ont rappelé aux autorités militaires la nécessité de respecter les droits fondamentaux dans un pays peu importe le régime en place.

« Le Barreau de Guinée rappelle dès lors, au sens de ces textes, que même en période de transition, le respect des droits fondamentaux des citoyens n’est pas un sujet négociable. » rappelle le Barreau.

Ensuite, le Barreau s’est adressé particulièrement au ministre porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo en lui rappelant que la liberté d’informer et de s‘informer constitue un droit primordial dans une société « civilisée ».

« Le Barreau de Guinée rappelle tout particulièrement à monsieur le ministre des postes, télécommunications et de l’économie numérique, porte-parole du gouvernement que, dans toutes les sociétés civilisées, l’accès à « internet » est perçu, admis et imposé comme un droit fondamental. » a-t-il précisé.

Enfin, le Barreau de Guinée, les défenseurs des droits de l’homme et même les acteurs de la société civile ont dénoncé cette restriction de l’accès à Internet. Une restriction qu’ils considèrent tous comme une violation « flagrante » du droit à l’information et à la communication.

Ibrahima Sory Soumah