En Guinée, des personnes atteintes d’albinisme se livrent à la mendicité aux périls de leur vie. Cette année, à cause de la pandémie de coronavirus, il n’y a pas eu de cérémonie de réjouissance.
Par contre, des personnes souffrant du manque de l’albumine ont véhiculé divers messages.
Les uns ont exposé les conditions de vie de cette couche sociale, les autres ont fait des plaidoyers auprès des autorités et des bonnes volontés.
« Je suis artiste, mais je ne peux plus chanter parce que je n’ai aucun soutien. Je suis obligé de mendier pour nourrir ma famille. J’ai perdu ma mère et mon père, partis depuis sans revenir. Je prends ma grand-mère en charge », étale Abdoulaye Bangoura la vingtaine.
« C’est Dieu qui nous a tous créés, mais nous ne sommes pas égaux. Aujourd’hui, nous sommes misérables. Que les autorités fassent attention à nous afin qu’on puisse quitter ici et obtenir un travail décent », plaide -t-il.
Au rond-point de Matoto, certains albinos mendiants ont réussi à ouvrir des petits commerces. Ils font la vente à la sauvette. Des activités qui les exposent à des problèmes de santé et des accidents de la circulation.
« Le paludisme peut attraper quelqu’un ici, la personne ne peut que rester à la maison. En cas de complications, elle rentre au village parce qu’il n’y a personnes pour nous aider. Tout ce grand monde qui mendie ici vient de loin, parce qu’ils sont pauvres. Nous méritons l’attention du président de la République », estime le jeune natif de Kindia.
Aux albinos guinéens qui mendient, la cheffe de cabinet au ministère du Budget, Mme Nagnouma Faro, albinos de son état, déconseille la pratique, car insiste-t-elle, leur place c’est à l’école ou aux ateliers d’apprentissage de métiers.
Mamoudou Diallo
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