[dropcap]E[/dropcap]n route pour le Sommet de la francophonie, qui se tient ce week-end à Dakar, François Hollande a fait escale à Conakry, ce vendredi. Cette courte visite officielle est largement consacrée à la lutte contre Ebola. « Nous avons le devoir de vous soutenir » dans « l’épreuve que votre pays traverse », a déclaré François Hollande peu après son arrivée vers 13 h 30 (locale et GMT). « Nous sommes ensemble dans la lutte » contre le virus, a-t-il ajouté.
La Guinée est une étape du président français sur le chemin du Sommet de la francophonie samedi et dimanche. Il s’agit de la première visite d’un dirigeant non africain dans un des trois pays les plus frappés par cette épidémie de fièvre hémorragique. « À Dakar, je lancerai un appel à la mobilisation internationale », a indiqué le président français. L’épidémie a fait 5 689 morts sur 15 935 cas recensés en près d’un an, essentiellement au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, où elle s’est déclarée en décembre 2013, d’après le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) arrêté au 23 novembre.
Première visite d’un président français depuis 1999
La Guinée à elle seule comptabilisait 1 260 décès sur 2 134 cas à la même date. Lors de sa visite en Guinée, la première d’un président français depuis 1999, François Hollande doit faire le point sur le déploiement de l’aide française dans ce pays, où la France a décidé de concentrer son action, en s’engageant à hauteur de 110 millions d’euros. Accueilli à l’aéroport par le président guinéen Alpha Condé, François Hollande doit notamment visiter un laboratoire de l’Institut Pasteur installé au sein de l’hôpital Donka de Conakry et rencontrer des acteurs de la lutte contre la propagation du virus.
« Un nouveau départ » à la relation franco-guinéenne
La France a déjà ouvert un centre de soins géré par la Croix-Rouge à Macenta, au coeur du foyer de l’épidémie en Guinée forestière (Sud-Est). Trois autres doivent être opérationnels d’ici à la mi-décembre dans cette région. Par ailleurs, deux centres, l’un consacré à la formation des soignants, l’autre à leur traitement, doivent ouvrir prochainement à Conakry. François Hollande compte également, à l’occasion de cette visite, donner « un nouveau départ » à la relation franco-guinéenne, en dents de scie depuis l’indépendance de la Guinée en 1958.
Le Point