Cellou Dalein Diallo : « Nous avons besoin des hommes qui respectent leur parole. »

Cellou Dalein Diallo : « Nous avons besoin des hommes qui respectent leur parole. »

Le président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo est sorti de son silence samedi pour dénoncer ce qu’il qualifie de dérive autoritaire de la transition politique en Guinée.

Depuis l’étranger, et intervenant par visioconférence lors de l’assemblée générale de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), il a vivement critiqué le Général Mamadi Doumbouya.

L’ancien Premier ministre accuse le chef de la junte de s’éloigner des engagements pris au lendemain du coup d’État du 5 septembre 2021. Parmi ces engagements figurait la promesse de ne pas se présenter à l’élection présidentielle devant marquer la fin de la transition, ni d’en autoriser les membres de son gouvernement.

« Nous avons besoin des hommes d’honneur qui respectent leur parole. Le parjure, nous ne le soutenons pas », a lancé Cellou Dalein Diallo.

Dans son allocution, il a aussi dénoncé une série de violations graves des droits humains, citant notamment des « assassinats extrajudiciaires », des « disparitions forcées » ainsi que des « morts suspectes en détention », à l’instar du général Sadiba Koulibaly et du Dr Dioubaté.

L’opposant s’est insurgé contre la restriction des libertés fondamentales, la répression des manifestations pacifiques, ainsi que la fermeture arbitraire de certains médias.

« La junte interdit les manifestations de ceux qu’elle considère comme l’opposition. Mais nous, nous nous opposons aux pratiques qui bafouent nos valeurs », a-t-il martelé.

Alors que plusieurs de ses anciens compagnons de lutte rejoignent aujourd’hui le camp du pouvoir, Cellou Dalein Diallo affirme rester fidèle à la ligne de l’UFDG.

Il préfère, selon ses termes, défendre les principes, même dans la solitude, plutôt que de trahir les idéaux du parti.

« Une majorité silencieuse nous soutient (…). », a-t-il conclu, laissant entendre que, malgré les apparences, l’opinion publique reste sensible à son combat.

 

Mohamed Sylla