La Banque mondiale a approuvé un financement de 200 millions de dollars pour soutenir le Projet eau et assainissement de Guinée (PEAG), une initiative visant à améliorer l’accès à l’eau potable dans la capitale Conakry, selon un communiqué officiel publié vendredi.
Le projet, qui s’étendra sur six ans (2025-2031), prévoit notamment l’extension et la modernisation des infrastructures hydrauliques, le renforcement de la gouvernance du secteur, ainsi que l’amélioration des pratiques d’hygiène dans les écoles.
Le financement principal provient de l’Association internationale de développement (IDA), institution du Groupe Banque mondiale, et s’inscrit dans un montage financier global de 499 millions de dollars.
Ce dernier inclut une contribution de 15 millions de dollars de l’État guinéen, un prêt de 245 millions de dollars de la Banque européenne d’investissement (BEI), une subvention de 29 millions de dollars de l’Union européenne, et 10 millions de dollars du Fonds pour l’environnement mondial (FEM).
« Ce projet permettra de sécuriser les services d’eau et de renforcer la gouvernance du secteur dans le Grand Conakry », a déclaré Issa Diaw, représentant résident du Groupe de la Banque mondiale en Guinée.
Le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a salué un « tournant stratégique majeur » dans la restructuration durable des services d’eau et d’assainissement.
D’ici 2031, près de 2,6 millions de personnes devraient bénéficier d’un meilleur accès à l’eau potable et à des services d’assainissement, dont plus de 572 000 pour une première connexion.
Les installations sanitaires de 400 écoles seront également modernisées, avec des programmes de sensibilisation à l’hygiène.
Le projet prévoit aussi des actions de préservation des ressources naturelles, notamment dans le bassin du Konkouré et le parc national de Gangan, à travers des solutions fondées sur la nature.
La Société des Eaux de Guinée (SEG) bénéficiera d’un plan de redressement pour améliorer ses performances, dans un secteur jugé stratégique par les autorités.
L’exécution du PEAG sera supervisée par une unité dédiée rattachée au ministère en charge de l’hydraulique, en coordination avec les partenaires techniques et financiers.
Mohamed Sylla