Cellou Dalein Diallo appelle Mamadi Doumbouya à « respecter sa parole donnée et son serment »

L’opposant Cellou Dalein Diallo a exhorté le président de la transition, Mamadi Doumbouya, à respecter son engagement de ne pas se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, lors d’une récente rencontre à Dakar avec des cadres et militants de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

L’ancien Premier ministre a dénoncé une détérioration des libertés publiques en Guinée, pointant la fermeture de médias critiques et des cas d’arrestations arbitraires.

« On a fermé les radios critiques en mettant en cause la liberté d’expression. Nous voulons que ceux qui sont victimes des disparitions forcées soient libérés et que la presse soit libre », a déclaré M. Diallo. « On a assassiné 66 jeunes qui ont tenté de manifester. Aucune enquête, aucune justice (…) », a-t-il ajouté.

M. Diallo a également dénoncé une campagne de diffamation visant son parti et insisté sur l’importance du respect des engagements pris par les autorités de transition.

« Nous sommes pour le respect de la parole donnée et du serment. Lorsque librement, vous jurez devant la Cour suprême, devant l’opinion nationale et internationale, que vous ne ferez pas ça, il faut vous efforcer de respecter votre parole », a-t-il affirmé.

Il a rappelé son soutien initial au putsch du 5 septembre 2021 ayant renversé Alpha Condé, en raison des promesses faites par la junte.

« Nous avons été les premiers à soutenir le coup d’État. Parce que le discours qui a été décliné à l’occasion de la prise du pouvoir, on a dit qu’on allait mettre fin aux piétinements des droits et libertés », a-t-il souligné.

Selon lui, la situation a évolué vers une concentration du pouvoir et une possible candidature de M. Doumbouya, malgré son serment de ne pas se présenter.

« Il a prêté serment et juré devant tout le monde qu’il ne sera pas candidat. Il faut qu’il respecte sa parole », a insisté le chef de l’UFDG.

La transition guinéenne, censée ramener le pays à un régime civil, a été marquée par des tensions politiques et des accusations de répression contre l’opposition. L’avenir du processus électoral reste incertain, alors que la communauté internationale suit de près l’évolution de la situation.

 

Mohamed Sylla