Crise à l’UFDG : Ousmane Gaoual Diallo défie Cellou Dalein et met en garde !

Le ministre des Transports, Ousmane Gaoual Diallo, a réaffirmé vendredi sa volonté de briguer la présidence de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), dans un contexte de tensions internes croissantes.

Il appelle à un congrès avant l’expiration du délai de 45 jours fixé par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), tout en mettant en garde contre toute violation des règles du parti.

Lors d’une conférence de presse, il a ouvertement interpellé Cellou Dalein Diallo, actuel président de l’UFDG, en préconisant un débat direct et transparent.

« Nous devons assumer nos responsabilités et reconnaître nos erreurs. Si les règles ne sont pas respectées, la justice tranchera », a-t-il déclaré.

Il a par ailleurs confirmé que rien n’empêchait Cellou Dalein Diallo de se présenter à distance, tout en se disant prêt à aller débattre avec lui à l’étranger si nécessaire.

Se posant en défenseur d’un processus démocratique, Ousmane Gaoual Diallo a insisté sur la nécessité d’un congrès pour statuer sur l’avenir du parti.

« Ceux qui dirigent aujourd’hui l’UFDG doivent se rappeler qu’ils ont eux-mêmes été accueillis dans ce parti sans préjugé sur leur passé politique », a-t-il souligné, en allusion à d’anciens membres du Parti de l’Unité et du Progrès (PUP).

Il a également averti que toute dérive ou refus de se conformer aux règles internes pourrait entraîner des sanctions, voire la dissolution du parti.

« Si l’UFDG persiste dans cette voie, il en subira les conséquences, comme n’importe quelle autre formation politique », a-t-il prévenu.

Cette sortie musclée intervient dans un contexte plus large de remise en ordre du paysage politique guinéen. Et pour cause !

Plusieurs partis, dont le RPG-AEC et l’UFR, ont été suspendus et disposent d’un délai de 90 jours pour se conformer aux exigences du MATD.

« Si ces formations ne respectent pas les règles, elles subiront la rigueur de la loi, ce qui peut aller jusqu’à la dissolution et au retrait de leurs agréments », a averti Ousmane Gaoual Diallo, rappelant la volonté du gouvernement de faire prévaloir l’ordre et la légalité.

Dans un paysage politique en pleine ébullition, l’UFDG joue une partie décisive. L’issue de son congrès pourrait non seulement redéfinir son leadership, mais aussi rebattre les cartes au sein de l’opposition guinéenne, à un moment où chaque mouvement est scruté de près.

 

Mohamed Sylla