UFDG : Bah Oury explique l’accession de Cellou Dalein Diallo à la présidence après Bâ Mamadou

Le Premier ministre, Amadou Oury Bah, est revenu ce mercredi en conférence de presse sur les raisons qui ont conduit Cellou Dalein Diallo à la présidence de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), devenu aujourd’hui principal parti d’opposition.

Exclu de l’UFDG en 2016, parti qu’il avait contribué à fonder, Amadou Oury Bah a expliqué avoir fait le choix, avec ses camarades de l’époque, de confier successivement la direction du parti à Bâ Mamadou, puis à Cellou Dalein Diallo, ancien Premier ministre sous le régime du général Lansana Conté.

Un choix stratégique

« En politique, il y a beaucoup d’ambitions personnelles. Pour ma part, je n’ai jamais mis en avant mes intérêts individuels. En 2002, nous avons estimé que le doyen Bâ Mamadou, qui incarnait une vision et une légitimité certaine, ne devait pas être mis de côté. Nous avons donc décidé de le porter à la tête du parti (…). », a expliqué le Premier ministre.

Avec la disparition de Bâ Mamadou en 2006, un autre choix s’est imposé à la direction du parti.

Selon Bah Oury, Cellou Dalein Diallo apparaissait alors comme une figure capable de dépasser les clivages ethniques et de mener les réformes nécessaires.

« En 2008, nous avons jugé qu’un ancien Premier ministre du général Conté, perçu comme un réformateur et un rassembleur, était une opportunité pour l’UFDG. Nous lui avons proposé la présidence du parti, convaincus que son expérience pouvait nous permettre d’avancer. », a-t-il ajouté.

Alignement avec la vision de Doumbouya

Nommé Premier ministre en février 2024, Amadou Oury Bah a affirmé qu’il partageait la vision du chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, sur le développement socioéconomique de la Guinée.

« Le travail que nous réalisons aujourd’hui est en accord avec mes convictions profondes. Avec l’aide de Dieu, nous ferons tout pour que la Guinée devienne la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest. Des projets structurants comme le Simandou sont en cours, et d’autres suivront. », a-t-il assuré.

Cette déclaration intervient alors que la classe politique guinéenne se prépare aux échéances électorales de 2025, selon les autorités, qui doivent marquer la fin de la transition militaire.

 

Mohamed Sylla