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Amadou Diallo de la CNTG: « La grève est inévitable le 15 février »

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Amadou Diallo, Secrétaire général de la CNTG.
Amadou Diallo, Secrétaire général de la CNTG.

[dropcap]L[/dropcap]a menace de l’intercentrale syndicale ne fléchit plus depuis l’échec, lundi dernier, des négociations avec le gouvernement. Et pour cause !

Ce jeudi, les syndicalistes ont confirmé le maintien de l’observation d’une grève générale illimitée à partir du lundi 15 février prochain sur toute l’étendue du territoire national.

Dans leur plateforme de revendications, les syndicalistes réclament entre autres, l’application de l’accord sur la flexibilité du prix du carburant à la pompe, une augmentation de la grille salariale, la revalorisation des pensions civiles des fonctionnaires de l’Etat, du secteur de la santé et de l’éducation qui, selon eux, le gouvernement refuse de satisfaire.

Pour le porte-parole de l’inter-centrale, Mamady Mansaré, il estime qu’il y a eu violation fragrante des accords de 2013, 2014 et 2015.

« Au moment où je vous parle, le baril est à 28 dollars US. Donc, pour nous ce point n’est pas négociable. Il faut que le principe de la flexibilité s’applique. Il faut que le prix du carburant baisse à la pompe. Et quand ça baisse à la pompe, le panier de la ménagère le sentira automatiquement. Ensuite, il y a la grille salariale qui est importante pour nous. On doit nous présenter une grille salariale indiciaire. Et nous devions approuver cette grille indiciaire et faire la transposition de chaque citoyen de la Fonction publique; jusqu’à aujourd’hui, rien n’est encore fait pour la présentation de cette grille. Nous avons évoqué aussi le cas des pensions et fixé le SMIG à 440.000 GNF. Donc, nous voudrions que tout fonctionnaire qui doit partir à la retraite, parte avec des indemnités des droits à la retraite », expliqué M. Mansaré.

Après avoir énuméré ces points, le porte-parole des syndicalistes a demandé ses collègues et les travailleurs présentes à la réunion de concertation s’ils approuvent la grève à la date indiquée.

Sans surprise, la foule a répondu affirmativement: « Ouiiiiiiiiii!!!!, nous sommes prêts à aller en grève le 15 février prochain ».

Pour sa part, le secrétaire général de la CNTG , Amadou Diallo a précisé aux uns et aux autres que cette grève en vue n’a aucune connotation politique.

« Nous avons demandé aux hommes politiques de s’abstenir, parce que cette grève n’est pas un mouvement politique, car nous sommes des syndicalistes », a-t-il rappelé.

En outre, M. Diallo a mis en garde toute récupération politicienne du mouvement syndicaliste, ayant uniquement pour objet de défendre les intérêts des travailleurs guinéens.

« Nous ne demandons le soutien d’aucun politicien dans ce mouvement. Nous sommes prêts à en découdre avec les politiciens qui se mettront dans ce mouvement », a averti le secrétaire général de la CNTG.

Parlant du respect de la date annoncée pour le début de la grève, Amadou Diallo reste intraitable là-dessus.

« Nous avons été très précis dans notre avis de grève. Nous avons dit que si l’intégralité du contenu du protocole d’accord n’est pas appliquée, la grève est inévitable le 15 février. Nous le confirmons et insistons que nous le ferons », a-t-martelé dans un ton ferme.

Comme on le voit, l’échec des négociations entre le gouvernement guinéen et les syndicalistes tend à conduire le pays vers des remous sociaux aux conséquences imprévisibles.

En tout jusqu’à la preuve du contraire, les syndicalistes maintiennent leur mot de grève générale illimitée pour le lundi 15 février jusqu’à, disent-ils, « la satisfaction intégrale de leurs revendications ».

Ansoumane Camara

Conakryionfos.com

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